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La Vénus de Milo, l'une des stars du Louvre, réclamée par les habitants de Milos

La célèbre statue au bras coupés devra-t-elle quitter le musée du Louvre ? L’île grecque de Milos a lancé une campagne sur internet pour demander le retour de la Vénus de Milo sur ses terres natales.
Article rédigé par Véronique Dalmaz
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
La Vénus de Milo attire chaque année des millions de visteurs au Louvre 
 (IP3 PRESS/MAXPPP)

La Vénus de Milo, objet de toutes les convoitises. Les autorités locales de l’île de Milos ont mis en ligne une pétition pour récupérer ce trésor grec, détenu depuis près de 200 ans par le musée du Louvre.
 
Reportage : M. Genevois / A. Blacher / P. Quiers / C. Ngoc

La statue représente Aphrodite, la déesse de l’amour. Cette œuvre antique qui date du premier siècle avant J.-C. avait été découverte en 1820 par un fermier sur l’île de Milos. Et pour les deux cents ans de sa découverte, les élus de l’île aimeraient que la France restitue la sculpture à son pays d’origine.   

C’est notre civilisation, c’est notre culture et on ne peut pas considérer que ce patrimoine puisse se vendre ou même s’acheter

Zampeta Tourlou, députée de l’île de Milos.


La mairie de l’île grecque a lancé une pétition sur internet, afin de sensibiliser l’opinion publique. Une pétition qui, en trois jours, a déjà recueilli plus de 600 signatures. Les élus envisagent également d’entamer des démarches juridiques. Un combat qui est loin d’être gagné car la Vénus de Milo avait été achetée légalement par le marquis de Rivière, l’année de sa découverte. La sculpture fut ensuite offerte, en 1821, au roi Louis XVIII, qui en a aussitôt fait don au musée du Louvre. Et des lois protègent cette acquisition. 
 

Les objets d’art qui ont intégré les inventaires des collections nationales sont considérés comme des biens inaliénables, de manière imprescriptible

Maître Corinne Hershkovitch, avocate spécialisée en art

 

La Vénus de Milo appratient depuis près de 200 ans à la France.  
 (SYLVESTRE/MAXPPP)

Cette demande de restitution d’une œuvre d’art par son pays d’origine n’est pas une première. Dans le passé, la France a dû rendre des têtes maories à la Nouvelle-Zélande et les restes de la Vénus Hottentote à l’Afrique du Sud. Le quotidien "Le Figaro" rappelle aussi que, depuis mars 2017,  le Bénin réclame des trésors coloniaux emportés par l’armée française, des milliers d’œuvres d’art exposées dans nos musées. 

L'une des 20 têtes maories momifiées restituée à la Nouvelle-Zélande en 2012
 (Capture d'image France3/Culturebox)

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