De Charlotte Perriand à Charlie Chaplin, les 51e Rencontres de la photographie d'Arles annoncent leur programme
De la Corée du Nord à l'Afrique ou au "Dictateur" de Chaplin, les Rencontres d'Arles annoncent le programme d'une édition "de résistance"
Résistance : c'est le thème de la 51e édition des Rencontres de la photographie d'Arles, qui aura lieu l'été prochain, du 29 juin au 20 septembre. Avec des hommages à Charlotte Perriand, Charlie Chaplin, et de nombreux photographes du monde entier, de l'Afrique du Sud au Soudan ou à la Chine.
"Je m'en vais", a annoncé Sam Stourdzé, lors de la présentation du programme des prochaines Rencontres de la photographie d'Arles. Celui qui les dirigeait depuis six ans a été nommé la semaine dernière à la tête de la Villa Médicis à Rome.
C'est une "édition de résistance" qu'il a annoncée, avec 35 expositions "tournant toutes autour de ce thème".
Charlotte Perriand photographe
L'une célèbre Charlotte Perriand. Plus connue comme figure du design, elle était aussi photographe et grande collectionneuse de photographie. Celle qui a travaillé à améliorer l'habitat a aussi réalisé de grands photomontages politiques.
Autre femme qui a utilisé son appareil photo comme arme politique, l'Italienne Lisetta Carmi a travaillé avec les travestis de Gênes et le monde ouvrier. Elle sera à l'Ecole nationale supérieure de la photographie.
Une exposition présente le travail de Chow et Lin, photographe et économiste qui travaillent en Chine et ont enquêté dans une trentaine de pays sur le seuil de pauvreté, confrontant les aliments que celui-ci permet de s'acheter en différents lieux.
Hommage au "Dictateur" de Chaplin
Pour les 80 ans du Dictateur de Charlie Chaplin, Arles lui consacre une exposition, grâce aux Archives Chaplin, installées à Paris, qui possèdent de nombreux documents inédits autour de ce film. Au Palais de l'Archevêché, on se promènera dans les coulisses du Dictateur, entre la réalité du nazisme qui l'a inspiré et la fiction. En écho, le jeune artiste belge Anton Kusters présente des photos du bleu du ciel depuis tous les camps nazis répertoriés.
A l'Atelier des forges, une grande exposition, Masculinités, étudie la manière dont celle-ci a été codée, interprétée et construite socialement, des années 1960 à nos jours. Cinquante photographes montrent comment le cinéma et la photographie ont influencé l'imagination et la compréhension des masculinités.
Pieter Hugo, figure de la photographie sud-africaine, exposer à l'église Sainte-Anne sa dernière série, La Cucaracha, réalisée au Mexique, où pour l'artiste "l'extravagance côtoie l'ordinaire tandis que coexistent une violence extrême et une vision joyeuse de la mort".
De la Corée du Nord à l'Afrique
Stéphan Gladieu présentera ses portraits réalisés en Corée du Nord, tandis que les archives du magazine nord-coréen Korea montrent 50 ans de propagande et de vie quotidienne du pays.
Du côté de l'Afrique, huit jeunes photographes soudanais racontent le récent soulèvement, et une nouvelle génération d'artistes de tout le continent présentent leur notion de l'africanité, dans le cadre de la Saison Africa 2020.
Le cinéma est à l'honneur avec Raymond Cauchetier, photographe de plateau de la Nouvelle vague, de Jules et Jim à A bout de souffle. Ainsi que la musique avec les archives de Jazz Magazine et leur témoignage sur les luttes pour les droits civiques et les discriminations raciales des deux côtés de l'Atlantique.
Une exposition racontera l'histoire et la mythologie de l'Orient Express et une voiture du train de légende sera installé à Ground Control, près de la gare d'Arles.
Le programme complet des expositions sur le site des Rencontres
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