"Trésors de l'impressionnisme", la collection unique d'un couple danois à la Fondation Gianadda
"Un miracle", c’est ainsi que Léonard Gianadda décrit l’arrivée de ces 60 œuvres d’art, toutes inscrites dans la période impressionniste. Pour arriver à ce résultat, il a fallu effectuer plusieurs voyages au Danemark pour négocier le prêt de tableaux. C'est le cas pour "Corbeille de poires" de Manet, ou des "Arbres bleus" de Gauguin. Au mot miracle, on pourrait ajouter celui d’unique car certaines toiles sont montrées pour la première fois en Suisse.
L'exposition de Martigny est construite selon un parcours thématique représentant les grands ensembles de la collection du musée Ordrupgaard de Copenhague (Danemark) : peintures de paysage, portraits, natures mortes, Gauguin et le paradis perdu.
Reportage : France 3 Alpes - I. Colbrant / D. Semet / J. Ardito / L. Di Bin
Des passionnés d'art
Les toiles exposées à Martigny proviennent du musée Ordrupgaard qui abrite la collection conçue par le couple danois Wilhelm et Henny Hansen. Passionné d’art, "il était déjà en possession d’une collection de peintres danois et scandinaves", explique l’historienne d'art Martha Degiacomi. "Mais à partir de 1915, le couple investit dans les peintres français. En l’espace de deux ans, entre 1916 et 1918, il acquiert 156 tableaux".Des dizaines d'oeuvres impressionnistes et post-impressionnistes dont les noms font rêver : Manet, Monet, Renoir, Cézanne, Sisley, Gauguin. Conseiller d'état, Henny Hansen s'était familiarisé avec la peinture impressionniste française lors de ses nombreux voyages d’affaires à Paris. Il choisissait chaque toile avec soin, prenant conseil auprès du critique d’art Théodore Duret, ami des peintres impressionnistes.
Le musée Ordrupgaard, par amour de l'impressionnisme
En 1916, Wilhelm et Henny Hansen achètent un terrain à Ordrup, au nord de Copenhague, et y font construire une résidence doublée d’une galerie de peintures. Ordrupgaard ouvre ses portes en septembre 1918, les visiteurs y découvrent les collections de peinture française et danoise. Si le couple danois a créé un tel espace pour l’art, c’est non seulement pour son propre plaisir, mais aussi dans le but de rendre cet art, en particulier français, accessible à un plus large public en Scandinavie. En 1952, la collection est léguée à l’Etat danois.
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