Didier Anger, le militant anti-nucléaire revient à la peinture
Il y a des combats qui vous happent totalement, prenant le pas sur les autres passions. Militant anti-nucléaire historique dans le département de la Manche, Didier Anger a délaissé les pinceaux pendant plusieurs années, se lançant même dans la politique pour défendre ses idées. Aujourd’hui à la retraite, il est revenu vers les chevalets et expose ses œuvres aux Unelles à Coutances.
Didier Anger est ce qu’on appelle une figure de l’écologie politique. Dans les années 70, ce professeur d’histoire-géo se lance dans la cause anti-nucléaire. Il faut dire qu’il habite dans la Manche, le département le plus « nucléarisé » de France : arsenal de Cherbourg, usine de retraitement de la Hague et, bien sûr, Flamanville, une petite commune où Didier vient s’installer et où sera implanté un réacteur nucléaire. En 1984, il fut l’un des 10 fondateurs du parti des Verts. En 1986, il est l’un des trois premiers élus régionaux Verts en France (réélu en 1992 et 1998), puis élu député européen en 1989. En 2002, il a publié "Nucléaire, la démocratie bafouée (Ed. Yves Michel)".
Cet engagement politique l’a tenu loin des chevalets de la fin des années 80 jusqu’en 2004. Depuis cette date, il peut à nouveau se consacrer à la peinture.
Reportage : P. Puaud / J. Hamard / B. Goulet / M. Marc / K. Lepainteur
"50 ans de peinture : du pays de Millet à celui de Dali" : c’est le titre de son exposition itinérante. Soixante-douze toiles dans lesquelles le peintre transcrit les paysages chers à Millet, ceux du Cotentin, et ceux de Catalogne ou de Collioures chéris par Dali. Autant d’odes à la couleur, à la lumière, à la matière brute mais surtout à la nature. Une autre façon en quelque sorte de défendre ses idéaux.
L'exposition est à voir jusqu'au 26 mars aux Unelles à Coutances.
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