Ellsworth Kelly, la mort d'un artiste minimaliste
De grands blocs de couleur et des contours nets, voilà ce qui définit l'essentiel de l'œuvre de Ellsworth Kelly. L'artiste américain est mort à l'âge de 92 ans, a annoncé dimanche le New York Times, qui cite la galerie Matthew Marks de Manhattan.
"J'aimais Kandinsky. Je voulais faire quelque chose de différent", explique l'artiste
Né à Oradell, dans l'Etat de New York, il suit des études de peinture à l'école du musée des Beaux Arts de Boston. Mais il a du mal à s'épanouir dans un enseignement qu'il juge "trop traditionnel". Il s'installe alors en Europe de 1943 à 1954, et notamment à Paris à partir de 1948. Durant ces années, il fait de nombreuses rencontres et visite les ateliers de Constantin Brancusi, et devient ami avec Alexander Calder. C'est à cette période que le travail de Ellsworth Kelly se précise.
Hasard et références à la nature
"J'ai compris que je ne voulais pas composer des images, mais les trouver" , racontera-t-il au New York Times en 1996. Il s'inspire donc de ce qu'il voit au quotidien. A partir des années 1960, il commence à empiler des toiles, présentant ainsi des œuvres à cheval entre la peinture et la sculpture.
En 1973, une première rétrospective lui est consacrée au Museum of Modern Art de New York. Puis ce sera le Stedelijk Museum d'Amsterdam en 1979, et le Guggenheim de New York en 1996. En France, un pays avec lequel l'artiste entretient des relations particulières, Ellsworth Kelly a reçu trois récompenses : chevalier de l' Ordre des arts et des lettres en 1988, chevalier de la Légion d'honneur en 1993 et commandeur des Arts et des lettres en 2002. En 2013, Barack Obama lui a remis la Médaille nationale des Arts, la plus haute distinction artistique américaine.
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