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Douze expositions à voir à Paris avant l'été

Article rédigé par Valérie Oddos
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Beaucoup de peinture au programme des expositions à Paris dans les premiers mois de 2016, avec surtout des artistes du XXe, Klee, le Douanier Rousseau, Albert Marquet. Et aussi les impressionnistes, et puis des expositions transversales sur l'art et l'enfant ou sur les collections de Budapest, tandis que, au Grand Palais, on se promènera à travers toute l'histoire de l'art.

Zentrum Paul Klee, Berne

Une rétrospective qui veut poser un regard nouveau sur l'œuvre de l'artiste allemand Paul Klee (1879-1940) et mettre en évidence la façon dont il pratique l'ironie, balançant entre satire et affirmation d'un absolu. Pour éclaircir aussi le rapport de Klee, peintre de la couleur et génial créateur de formes, avec ses pairs et les courants artistiques de son temps. Au Centre Pompidou, du 6 avril au 1er août 2016. Ici, Paul Klee, "Insula Dulcamara", 1938
 (Zentrum Paul Klee, Berne)
Plus de cent œuvres d'Albert Marquet (1875-1947), ses premiers travaux aux côtés de Matisse, ses nus et ses paysages, de la Méditerranée à la Seine, seront exposées au Musée d'art moderne de la Ville de Paris, pour raconter le parcours d'un artiste inclassable qui a cherché sa voie personnelle en évoluant avec les mouvements de son époque, du post-impressionnisme au fauvisme, tout en restant loin des débats artistiques. Du 25 mars au 21 août 2016. Ici, Albert Marquet, "Vue de Notre-Dame sous la neige", vers 1928
 (Dépôt au Musée Carnavalet – Histoire de Paris / ADAGP, Paris 2015 Achat Ville de Paris, 1936 )
Quand la peinture de paysage en plein air, née en Angleterre, gagne le continent, la Normandie est, pendant un siècle, la destination préférée des artistes d'avant-garde. Le Musée Jacquemart-André entend montrer, avec cette exposition, le rôle joué par les paysages de Normandie dans l'émergence de l'impressionnisme, depuis les peintres anglais et l'école française du paysage au XIXe. Du 18 mars au 25 juillet 2016. Ici, Gustave Caillebotte, "Régates en mer Villerville-Trouville", vers 1884, Toledo Museum of Art, Gift of The Wildenstein Foundation
 (Photograph Incorporated, Toledo)
Le Grand Palais offre sa première grande rétrospective à Seydou Keita (1921-2001), avec 300 tirages du photographe malien, des vintages et des tirages modernes en grand format. Considéré comme un des grands photographes du XXe siècle pour sa maîtrise technique et la modernité et l'inventivité des mises en scène des portraits qu'il faisait dans son studio de Bamako, il a été découvert en Occident au début des années 1990 et exposé depuis dans le monde entier. Du 31 mars au 11 juillet 2016. Ici, Seydou Keita, Sans titre, Contemporary African Art Collection, Tortola.
 (Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève)
En exposant sa peinture, le musée d'Orsay veut démontrer combien le travail du Douanier Rousseau (1844-1910) appartient à une tendance de l'art occidental à adopter un modèle stylistique de type archaïque. Et aussi mettre en évidence les liens se tissant autour du peintre, qui ouvre une voie originale dans l'exploration de la modernité. Du 22 mars au 17 juillet 2016. Ici, Henri Rousseau, dit Le Douanier Rousseau, "La Guerre", vers 1894, Paris, Musée d'Orsay
 (Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt)
Le génial artiste catalan n'avait pas été exposé en grand à Paris depuis longtemps. Il fait coup double en présentant ses peintures, sculpture et céramiques au Musée national Picasso, qui souligne les affinités de son œuvre avec les motifs et les processus créatifs de Pablo Picasso (du 22 mars au 31 juillet 2016). A la Bibliothèque national de France c'est son œuvre imprimé qu'il expose : soixante estampes dialoguent avec des dessins, des sculptures, des céramiques et des peintures (du 22 mars au 28 août 2016). Ici, "Toros, banderilles", 1990, lithographie
 (ADAGP, Paris, 2016, BnF, Estampes et photographie)
Un ensemble de dessins, esquisses, gravures, caprices architecturaux, peintures monumentales d'Hubert Robert sera exposé au Louvre pour montrer l'itinéraire de cet artiste à travers le siècle des Lumières, de Rome à la cour de France, pour laquelle il a réalisé des décors spectaculaires, et jusqu'au Muséum central des arts de la République, dont il fut conservateur et qui allait devenir le Louvre. Du 10 mars au 30 mai 2016. Ici, Hubert Robert, "Vue imaginaire de la Grande galerie en ruines" (détail), musée du Louvre
 (RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean-Gilles Berizzi)
Près de 75 œuvres, de Jean de Liège à Matisse, Chaissac et Dubuffet, en passant par Philippe de Champaigne ou Chardin, Corot, Millet et Manet, sont réunies au Musée Marmottan pour une exposition qui retrace l'histoire du statut de l'enfant, du XIVe au XXe siècle Du 10 mars au 3 juillet 2016. Ici, Pierre Auguste Renoir, "L'Enfant à l'oiseau" (Mlle Fleury en costume algérien), 1882, Williamstown, Sterling and Francine Clark Art Institute, Massachusetts
 (Sterling and Francine Clark Art Institute, Williamstown, Massachusetts, USA (photo by Michael Agee))
D'abord employé des chemins de fer puis tourneur chez Renault, François Kollar (1904-1979) devient photographe en 1927. Il expérimente diverses techniques dans l'esprit de l'avant-garde de son époque et révèle le monde du travail du XXe siècle. Il est aussi photographe de mode et travaille pour l'industrie et la pub. Le Jeu de Paume va présenter ces trois aspects de son œuvre. Du 9 février au 22 mai. Ici, François Kollar, "Rufisque, chaussures Bata, 1951
 (Donation François Kollar, Médiathèque de l'architecture et du patrimoine)
Les conservateurs cherchent un nouvel ordre qui ne soit pas celui de la chronologie de l'histoire de l'art. Ex-voto antiques, pièces contemporaines, peintures occidentales et orientales sont réunies au Grand Palais dans un parcours original imaginé par Jean-Hubert Martin : 180 œuvres, souvent atypiques, de toutes époques et toutes cultures sont regroupées selon leurs affinités formelles ou mentales. Elles forment un film narratif, chacune dépendant de la précédente et annonçant la suivante. Du 2 mars au 4 juillet 2016. Ici, Giuseppe Antonio Petrini, "Le Sommeil de saint Pierre", XVIIIe siècle, Paris, musée du Louvre
 (Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Stéphane Maréchalle)
Le Musée des Beaux-Arts de Budapest, le Szépmüvészeti Mùzeum, fermé pour travaux, fait voyager les œuvres des riches collections qu'il s'est constituées dès le XIXe siècle. Le Musée du Luxembourg profite de ces prêts pour exposer des Dürer, Cranach, Greco, Tiepolo, Goya, Manet, Gauguin, Kokoschka venant de la capitale hongroise. Avec aussi des œuvres de la Galerie nationale hongroise, depuis les sculptures médiévales jusqu'au symbolisme hongrois. Du 9 mars au 10 juillet. Ici, József Rippl-Rónai, "Femme à la cage", 1892, Budapest, Galerie national hongroise
 (Galerie nationale Hongroise, Budapest 2016)
Une rétrospective de Bettina Rheims, depuis ses premières photos jusqu'à ses travaux personnels récents, ses séries légendaires et ses images iconiques, à côté de travaux plus confidentiels. Un parcours qui veut mettre en lumière les obsessions de Bettina Rheims autour de son sujet de prédilection : femme et féminité, avec des stars ou des anonymes. 180 images sur trois étages de la MEP. Du 28 janvier au 27 mars 2016. Ici, Bettina Rheims "Madonna lying on the floor of a red room", septembre 1994, New York
 (Bettina Rheims)

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