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Biennale d'art contemporain : décryptage de la cabane en marbre d'Andreas Lolis

La Biennale d'art contemporain se poursuit à Lyon dans trois grands lieux symboliques de la ville. Jusqu'au 3 janvier 2016, le public découvre les oeuvres surprenantes d'une soixantaine d'artistes autour d'une thématique commune : "La vie moderne". L'artiste grec Andreas Lolis présente à la Sucrière "Permanent residence", une cabane en marbre et matériaux précieux pour sans-abri.
Article rédigé par Odile Morain
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
"Permanent Residence", installation d'Andreas Lolis pour la Biennale d'art contemporain de Lyon à la Sucrière
 (Blaise Adilon)

Pour la Biennale d'art contemporain Andreas Lolis se joue des formes et des illusions. Son oeuvre, simplement intitulée "permanent residence" (résidence principale), trompe l'oeil et l'interprétation trop rapide du visiteur. 
Dans les allées de la Sucrière, les visiteurs attentifs sont captivés par l'installation de l'artiste grec qui raconte le fossé entre la misère du monde et la surenchère consumériste.

Reportage en forme de décryptage dans les allées de la Biennale d'art contemporain avec Sylvie Adam, Laure Crozat et Dominique Dumas

Créer l'illusion parfaite

De loin, ce sont des morceaux de bois, de carton ou de polystyrène imbriqués pour former un petit abri. De près les matériaux sont en réalité des marbres précieux sculptés à la perfection. La sculpture hyperréaliste et le simulacre parfaitement orchestré interpelle le public sur notre capacité à créer des images erronées. "Une oeuvre qui a coûté très cher mais qui représente la misère du monde" relate un visiteur. 
Le marbre pour créer un abri de fortune, création pour la Biennale de Lyon 2015, Andreas Lolis
 (France 3 / Culturebox)



Parler de la crise grecque avec des blocs de marbre

Artiste d'origine grecque, Andreas Lolis évoque l'actualité immédiate de son pays en pleine crise économique. Sa sculpture en trompe-l’œil produit dans l'esprit du visiteur une image des rues des villes grecques où se multiplient depuis quelques années ces abris de fortune. Avec le marbre, il choisit un matériau qui évoque l'âge d'or de son pays, la sculpture et l'architecture antiques. Il confronte ainsi la force et la puissance du passé à la précarité actuelle.
"L'idée de la permanence est liée à celle du marbre en contradiction avec les abris que les gens se construisent et qui ne sont pas du tout pérennes"  explique Marie Blanvillain, la médiatrice culturelle Biennale Art Contemporain
"Permanent residence" Andreas Lolis
 (Blaise Adilon)

"Permanent Residence" d'Andreas Lolis à la Biennale d'art contemporain de Lyon
du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016
La Sucrière
49-50 Quai Rambaud, 69002 Lyon

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