Le photographe Pierre Châtel-Innocenti transforme les immeubles en navette spatiale
Ingénieur informaticien de formation, Pierre Châtel-Innocenti a troqué ses ordinateurs contre un boîtier pour devenir photographe d'architecture. Ses clichés, exposés à la galerie Europia de Paris, nous projettent dans un surprenant univers spatial.
Pour l'œil ou l'esprit aux aguets, les formes les plus géométriques peuvent être source d'inspiration ou de réflexion. En littérature, Alexis Gloaguen a fait ce travail dans son récit Les Veuves de verre (2010) qui racontait sa déambulation dans les mégalopoles nord-américaines. En photographie, Pierre Châtel-Innocenti, né à Saint-Pierre et Miquelon, ingénieur informaticien il y a encore un an, a délaissé les circuits intégrés pour la contemplation active des façades d'immeubles.
Les gens ne lèvent pas toujours la tête. J'ai levé la tête pour eux
Pierre Châtel-Innocentiphotographe
Photographe d'architecture, il s'est doté d'un appareil photo Sony alpha 7-III à objectif à bascule et décentrement, ce qui lui permet de restituer la verticalité des bâtiments et des édifices.
Voici une exposition où des clichés réalistes côtoient des photos surréalistes, dans lesquelles les façades photographiées sont retravaillées, déconstruites et étirées comme des vaisseaux spatiaux.
Un autre regard sur l'architecture
L'artiste ne se contente pas des lignes desinées dans le ciel par l'acier, le béton ou le verre, qui découpent l'espace. Pierre Châtel-Innocenti propose des façades transformées, des photos intitulées Métamorphoses, Solitude, Utopies, suspendues dans l'azur. D'où l'intérêt de cette première exposition au style minimaliste.
(Dé)constructions de Pierre Châtel-Innocenti
Jusqu'au 31 mai 2019 à la Galerie Europia à Paris.
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