Israël aurait mené un deuxième raid aérien en Syrie
Cette attaque aurait visé "sans doute" des armements destinés au mouvement chiite libanais Hezbollah.
L'aviation militaire israélienne aurait mené un raid jeudi ou vendredi en Syrie, révèlent des médias américains samedi 4 mai. "Les agences américaines et occidentales du renseignement ont examiné des données classifiées montrant qu'Israël a très probablement mené un raid aérien, a affirmé la chaîne de télévision CNN, citant deux responsables américains. Le site Politico (lien en anglais), lui, nomme sa source : le sénateur républicain Lindsay Graham. Ce dernier aurait déclaré qu'"Israël a bombardé la Syrie la nuit dernière", en plein dîner de levée de fonds.
"La principale cible d'Israël était une cargaison d'armes destinées au Hezbollah au Liban", croit savoir la chaîne NBC. L'Etat hébreu a souvent rappelé qu'il ne permettrait pas que des armes soient transférées de Syrie au Hezbollah chiite libanais.
Un communiqué de l'armée libanaise fait en effet état de trois survols de deux chasseurs-bombardiers israéliens jeudi soir. Selon la chaîne MSNBC, "des responsables israéliens ont reconnu vendredi soir avoir lancé un raid aérien qui a touché l'intérieur de la Syrie". Mais quelles sont les raisons invoquées pour attester du lancement de cette opération ?
La crainte d'un transfert d'armes aux Hezbollah libanais
Depuis plusieurs mois, Benyamin Netanyahu évoque régulièrement "les graves menaces sécuritaires" que font peser sur son pays "les armes létales, dans une Syrie en train de se désintégrer".
Le Premier ministre craint que des groupes hostiles à Israël ne s'emparent des stocks d'armes syriens, notamment les redoutés missiles russes SA-17. Des "armes stratégiques", lesquelles "pourraient pourraient altérer de façon significative l'équilibre militaire s'ils étaient livrés au Hezbollah", écrit Le Figaro.fr.
L'arrivée d'armes russes dans l'armée du régime de Bachar Al-Assad
Israël avait déjà revendiqué à demi-mot en février la responsabilité d'une opération aérienne fin janvier contre des installations militaires en Syrie, s'attirant des menaces de l'Iran. Selon le New York Times, c'est un convoi de missiles russes destinés au Hezbollah qui avait été détruit.
Le Figaro.fr rapelle en effet que des "systèmes de DCA ["Défense contre avions"] tels que le SA-17 'Buk'", ont été livrés "ces dernières années par la Russie à la Syrie". Pour l'armée de l'air israélienne, si le Hezbollah disposait de cet armement, il serait en mesure de mettre à mal la supériorité militaire aérienne de l'état Hébreu. Le quotidien cite également les nouveaux missiles sol-mer "Yakhont", "livrés en 2011 par la Russie à la Syrie", lesquels "pourraient atteindre les bâtiments militaires israéliens au large des côtes libanaises."
Pour la toute première fois, mardi 30 avril, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a reconnu l'engagement de ses troupes dans le conflit Syrien, au côté de l'armée de Bachar Al-Assad.
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