Suspension de la chasse à la glu : "On est un pays rempli de traditions, on ne nous l'enlèvera pas", affirme Julien Denormandie en défense des chasseurs
"Ces traditions, elles nous font vivre, elles sont une part de notre identité, et les chasses traditionnelles en font partie", ajoute Julien Denormandie vendredi 28 août sur franceinfo
"Je respecte profondément les chasseurs et je pense que souvent, on leur colle une image qui n'est pas l'image véritable des chasseurs", estime ce vendredi sur franceinfo le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, alors qu'Emmanuel Macron a finalement décidé jeudi de suspendre la chasse à la glu pour les grives et les merles pour cette saison.
"On est un pays rempli de traditions, on ne nous l'enlèvera pas, et moi je trouve que c'est très bien, continue Julien Denormandie. "En revanche ces traditions, elles ne sont pas les mêmes dans notre pays que dans d'autres pays européens, où l'on considérerait certaines pratiques comme absolument pas adaptées à ce qu'est notre culture française".
L'écologie n'est pas du tout opposée à la chasse
Julien Denormandieà franceinfo
La Cour de justice de l'Union européenne doit justement statuer sur la chasse à la glu dans les prochains mois. "Le débat européen d'un point de vue juridique n'est pas terminé. On attend la décision", précise le ministre de l'Agriculture. "Le signe qui a été envoyé, ça a été de dire qu'on suspend le temps de l'attente de la décision de cette Cour de justice de l'Union européenne. C'est chaque année que vous vous posez la question. Cette année, la question était posée, on a suspendu."
"L'écologie n'est pas du tout opposée à la chasse", continue Julien Denormandie, en réaction au député européen EELV Yannick Jadot, qui appelle à une "sortie progressive de la chasse". "Là, Yannick Jadot ne fait pas de l'écologie, il ne fait que de la politique", affirme Julien Denormandie, tout en indiquant que "les chasseurs prennent soin du territoire par définition. Parlez-en aux agriculteurs. Quelle est l'une des principales causes de dégât de toutes les cultures ? Les sangliers et d'autres cervidés. La régulation de la faune dans une société, ça passe évidemment aussi par la chasse. Donc il ne faut avoir aucun dogmatisme", continue le ministre. "Le problème de l'écologie de M. Jadot, c'est qu'on est dans le blanc ou le noir, dans le oui ou le non, dans un côté binaire qui fait qu'à la fin, on clive les gens et on n'avance pas vers des solutions bénéfiques aux Français."
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