: Vrai ou faux Les chiffres du ministère de la santé du Hamas sont-ils fiables ?
Au début des frappes à Gaza, le ministère de la Santé recensait le nombre de victimes en se basant sur les rapports des hôpitaux et des morgues. Des données consolidées par l'ONU, l'OMS, mais aussi par des experts indépendants. "Sur les trois premières semaines de bombardements depuis le 7 octobre, nous avons identifié plus de 3 000 noms et comparé à la liste de 7 000 noms du ministère de la Santé. Nous avons trouvé une corrélation élevée d'au moins 70 % de noms", explique Emily Tripp, directrice de l'ONG Airwars.
Des chiffres sous-estimés selon plusieurs experts
Les destructions d'hôpitaux et la situation humanitaire ont rendu le recensement des victimes de plus en plus compliqué et moins précis. Plusieurs spécialistes affirment que les chiffres du ministère sont largement sous-estimés et pourraient atteindre plus d'une centaine de milliers de morts. Pour le chercheur Paul B. Spiegel du Centre de santé humanitaire Johns Hopkins, cela s'explique par "le fait qu'ils se concentrent sur les morts par traumatisme sans prendre en compte les malades ou les personnes sous les décombres".
Contacté, Olivier Rafowicz, porte-parole de l'armée israélienne, indique qu'"il y a entre 17 000 et 18 000 membres du Hamas qui ont été tués". Le ministère de la Santé du Hamas déclare qu'en un an, plus de 11 000 enfants et 6 000 femmes ont été tués sous les bombardements.
Retrouvez l'intégralité du fact checking dans la vidéo ci-dessus
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