: Vrai ou faux Le traitement médiatique de la guerre entre le Hamas et Israël est-il équilibré ?
"C’est un événement qui polarise beaucoup, qui est difficile à traiter, et qui amène certains internautes à considérer que certains médias sont soi pro-palestiniens, soit pro-israéliens. Par exemple, un internaute anonyme estime ‘que les habitants de Gaza sont tués tous les jours et les médias ne parlent pas d’eux.’ Des politiques font des critiques dans l’autre sens, comme la secrétaire générale du groupe Renaissance à l’Assemblée qui attaque une Une de Ouest-France, consacrée aux bombardements à Gaza. (…) Elle fait un lien direct entre le traitement médiatique et les actes antisémites", rapporte Nicolas Carvalho, journaliste de la cellule "Vrai ou Faux".
Autre exemple de message, celui du socialiste Julien Dray, "qui n’apprécie pas du tout la Une de 'Libération' sur les bombardements israéliens sur la bande de Gaza", ajoute le journaliste.
Pas d'invisibilisation
Peut-on dire que le journal "Libération" parle trop de Gaza et pas assez des victimes israéliennes ? "Le problème, c’est que ce n’est pas du tout évident de définir ce qui est pro-israélien ou pro-palestinien. Par exemple, la Une de ‘Libération’ aujourd’hui, est consacrée à Benyamin Netanyahou et aux critiques qu’il reçoit. C’est forcément compliqué d’estimer la position d’un média à partir de ses choix de Une", précise Nicolas Carvalho.
Au-delà des Une, il y a le contenu des différents journaux et des articles. "Oui, puisqu’on ne peut pas réduire le travail d’une rédaction à sa Une. Par exemple, dans le numéro consacré à l’enfer de Gaza, il y a un article sur les familles de victimes israéliennes à Tel-Aviv, un autre sur la montée des actes antisémites en France. Et pour aller au bout de la démarche, on a aussi décompté les articles consacrés aux victimes et à l’émotion des deux côtés, palestinien ou israélien. Là encore, c’est assez équilibré. Il n’y a pas d’invisibilisation, comme certains veulent le faire croire", poursuite Nicolas Carvalho.
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