VRAI OU FAKE : Les ondes électromagnétiques de téléphones mobiles sont-elles nocives ?
Il y a quelques jours, l'influenceuse Enjoy Phoenix a fait la promotion d'un patch anti-ondes à ses 5,5 millions d'abonnés sur Instagram. Que valent-ils réellement ?
Une influenceuse payée pour faire la promotion d'un objet décrié par la communauté scientifique. C'est ce qu'a fait Enjoy Phoenix il y a quelques jours, en vantant les mérites d'un patch anti-ondes à ses 5,5 milions d'abonnés sur Instagram. Ces gadgets ne fonctionnent pas, affirme l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans un long rapport de 2013. "Les dispositifs "anti-ondes" destinés à être placés sur ou à proximité de l'antenne du téléphone mobile ne montrent pas d'efficacité de protection significative pour l'ensemble des téléphones mobiles et des bandes de fréquence testés". Des autocollants inutiles donc, et parfois même contreproductifs.
L'exposition au téléphone mobile n'a pas d'impact sur la santé
"En modifiant la manière dont rayonne le téléphone, ce petit élément métallique peut finalement faire croire au téléphone qu'il est plus loin d'une antenne relai qu'en réalité. La conséquence de ça, c'est malheureusement une exposition supérieure pour la personne", explique Olivier Merckel, chef de l'unité d'évaluation des risques liés aux nouvelles technologies à l'Anses. Fazup, la marque qui commercialise le patch, mis en avant par Enjoy Phoenix, récuse les résultats de l'Anses, car l'étude de l'organisme public a été effectuée avant la mise sur le marché de leur produit. Mais l'Anses indique bien, même aujourd'hui, qu'aucun patch anti-onde ne fonctionne. Ces ondes électromagnétiques sont-elles nocives, comme l'affirment les fabricants ? "L'ensemble des données scientifiques que l'Anses analyse depuis une quinzaine d'années ne met pas en évidence de lien de cause à effet entre le fait d'être exposé au téléphone mobile, de l'utiliser chaque jour et des impacts sur la santé", ajoute Olivier Merckel.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.