Vive émotion à Science-Po
L'autopsie commencée cet après-midi le dira.
Avant de s'arrêter sur le profil des agresseurs, d'abord l'émotion. Elle est immense, face a ce que certains qualifient de crime politique.
L‘émotion devant les murs de Sciences-Po Paris. Clément Méric y étudiait encore il y a quelques jours.
C'était un garçon discret, adorable.
Brillant, il travaillait très bien, sérieux.
En première année, il était connu pour son engagement politique. Il appartenait au syndicat de gauche Solidarité étudiante.
Il adhérait aussi au groupe Action antifasciste. Ses camarades de ce groupe se sont réunis cet après-midi sur le lieu de son agression. Un rassemblement silencieux, le poing levé. Plus tôt, d'autres militants lui ont rendu hommage.
C'était un militant antifasciste, révolutionnaire, libertaire.
Il nous a rejoints par conviction. C'était pas un bagarreur.
Ses convictions l'ont mene à manifester dernièrement. Le voici en tee-shirt rouge, un bandana sur le visage. Il militait pour le mariage homosexuel. Clément Meric était fiche comme "activiste d'extrême gauche" par la police. Au cours des récentes manifestations on avait vérifié plusieurs fois son identité. Il n'avait jamais été interpellé pour des gestes violents.
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