Villeurbanne : difficultés d'emploi pour les ex-salariées de Lejaby

Le sort très contrasté des anciennes salariées de Lejaby. Certaines vont présenter leur collection à la Fashion Week. Les autres font plutôt grise mine. Elles avaient monté une coopérative pour fabriquer de la lingerie haut de gamme, mais leur société, Les Atelières, va mettre la clé sous la porte.

Elles continuent de travailler pour honorer les commandes en cours. Mais les ouvrières sont sous le choc. Elles savent que leur entreprise n'a peut-être que quelques jours à vivre.

C'est très dur pour le moral. Ca fait peur.

J'ai pas pu dormir. Mais on doit finir nos travaux.

Ça fait longtemps que je suis dans le métier, j'ai connu plein de licenciements économiques. Celui-la, je pensais pas que ça allait arriver, tout le monde y croyait, et puis l'aventure va peut-être s'arrêter.

Il y a juste un an, le démarrage était plein d'espoirs. Les Atelières, société coopérative avec une trentaine de salariées, dont d'ex-Lejaby, se lance. Le créneau : la lingerie de luxe, en sous-traitance pour de grandes marques, fabriquée en France. Aujourd'hui, le carnet de commandes est bien rempli mais la trésorerie a des problèmes. Les banques ne suivent plus.

Il nous nous laisser le temps. Pour ça on a besoin du nerf de la guerre, l'argent, et les banques ne veulent pas suivre.

La présidente des Atelières dit avoir frappé à toutes les portes Si rien ne bouge d'ici à la fin de la semaine, elle est résolue à demander la liquidation. A contre-coeur.

Que feront les jeunes femmes qui sont restées jusqu'à 20 H les soirs, qui ont pleuré parce qu'elles n'y arrivaient pas ? Elles ont trouvé des idées, et ça, ça n'a pas de sens ? C'est la honte de la France.

Paradoxes : Les Atelières à Villeurbanne, et Monette, à Bourg-en-Bresse avec aussi d'ex-Lejaby, sont en grande difficulté. Au même moment, Maison Lejaby, reprise par un entrepreneur fraçais semble, elle, sur la bonne pente. Elle emploie 210 personnes et affiche une croissance de 15 %.