Et si le "black" était en plein essor ? Et si le "cash", l'argent liquide, revenait en force dans l'économie française ? Ras-le-bol fiscal, crise, problèmes de trésorerie… Pour certains, travailler au noir est devenu une façon de contourner les difficultés. Le magazine "Complément d'enquête" se penche, jeudi 5 décembre à 22h15 sur France 2, sur les nouveaux comportements de ces Français anonymes ou célèbres.Pour l'Etat, le manque à gagner se chiffre en milliards d'euros chaque année. Dans certains cas, la fraude s'organise à grande échelle. Pour le commerce de détail, l'hôtellerie ou la restauration, la tentation du "cash" et du travail au noir a toujours existé. Mais avec la crise, le nombre de ceux qui succombent augmente.Jean-Karl a été licencié et réembauché par la même auto-école. Cette fois, il est rémunéré au "black". Cet argent, il ne le dépose jamais à la banque. Une pratique assez courante dans ce secteur. En effet, la plupart des élèves paient les heures de conduite en espèces. Pour cent heures de conduite, Jean-Karl en facture cinquante, à 50 euros de l'heure, soit 2 500 euros non déclarés. Cela n'apparaît à aucun moment dans les livres de comptes de l'auto-école, grâce à deux comptabilités : un chiffre d'affaires officiel et un compte officieux.