Vide-greniers : des amateurs aux professionnels
Le dossier de cette édition sur les passionnés des vide-greniers. Vous faites peut-être partie de ces millions de personnes qui font le ménage dans leurs placards ou dans leur bibliothèque et qui empochent quelques euros. On passe une bonne journée, on salue les voisins. Mais les vide-greniers, c'est aussi une affaire de professionnels.
Vous n'avez pas 50 centimes.
Lucie récolte ses premiers euros sur le vide-grenier de Bandoufle. Il est 8 heures, la jeune femme et sa fille viennent de s'installer.
Il y a des choses qui partent plus facilement le matin: les vêtements, les jouets pour les enfants.
Lucie Lemarchand fait le même vide-grenier depuis 8 ans. Elle se prépare depuis plusieurs Nous étions avec elle la veille.
Je ne vais pas garder ça, c'est un peu démodé. Cela fait 5 ans qu'il est dans la penderie.
Du tri dans les vêtements, les DVD et quelques livres.
Si on peut se faire un peu.
Certains sont plus aguerris. Claude Gifra, chineur, est de toutes les brocantes. Pour trouver la perle rare.
Il faut se presser, il y a de la concurrence. Je ne suis pas tout seul sur le marché.
Armé de sa lampe de poche, il part en quête des jouets anciens. Après une heure infructeuse, les premières trouvailles. Il a repéré ce petit train de La Poste, c'est le début des négociations.
Tu me le laisses à 8, je le prends.
Non, monsieur.
Vous êtes rude en négociation.
Ils tombent d'accord sur 9 euros.
Oui, ça marche à 8.
A 8 vous prenez mais pas à 10 ? c'est une question de principe.
Hors caméra, il nous confie que le jouet coûte réellement 25 euros. Il y a aussi des professionnels parmi les exposants. Brigitte Garcia vend des livres neufs à moitié prix, qu'elle achète chez des grossistes ou libraires qui ont fait faillite.
Même si je vends un quart de ce que j'ai sur l'étalage, c'est une bonne journée.
Lucie Lemarchand continue de vider son stock. Elle solde tout à des prix dérisoires, comme ce puzzle.
Vous l'auriez acheté au magasin.
Non, il est trop cher en magasin. On fait plaisir aux enfants en achetant plusieurs objets.
19h, le moment de faire les comptes. Claude Gifra est parti en fin de matinée avec son train à 9 euros. Pour Lucie, c'est l'heure de remballer.
J'ai dû faire 300 euros, C'est de l'argent de poche pour gâter les enfants.
Brigitte Garcia a aussi récolté 300 euros, loin des 1.000 euros escomptés.
Les clients veulent négocier même sur des livres à 2 euros. Je ne peux pas baisser les prix.
Elle tentera de combler son manque à gagner dès demain sur les marchés ou dimanche lors d'une autre brocante.
Et puis un Français, Serge Lazarevic, est toujours retenu en otage en Afrique de l'Ouest.
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