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Venise : gigantesques bateaux de croisière

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Article rédigé par franceinfo
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Les vacances commencent à la fin de la semaine pour la première zone. Voici l'une des destinations dont on rêve : Venise, ses palais, sa lagune. Mais aussi ses gigantesques bateaux de croisière de 5 ou 10 étages. La Ville les avait interdit, elle a perdu son combat en justice. Les paquebots sont là, et bien là.

Le syndrome de Gulliver: quand on se sent minuscule, face à un géant des mers : 140.000 tonnes d'acier, 67 mètres de haut, le paquebot, trainé par un puissant remorqueur, fait son entrée au ralenti dans Venise. Pour les croisiéristes, cette image est le symbole de la victoire. Trois mois seulement après son entrée en vigueur, le décret interdisant leur passage a été annulé : la justice a tranché. Les paquebots ne représenteraient aucun danger pour la ville.

Avec ces grands bateaux, on passe devant Saint-Marc en toute sécurité.

Oubliées les manifestations spectaculaires des anti-paquebots. Avec ce jugement, tous leurs arguments ont été écartés. Le déplacement d'énormes masses d'eau, qui provoquerait l'effondrement des fondations de la cité, n'est pas prouvé. La pollution de l'air, causée par le carburant brûlé, est surévaluée. Quant aux risques d'accidents, craints après le Concordia, les magistrats italiens se sont laissés convaincre par une vidéo du port de Venise : la traversée du bassin de Saint-Marc, est tortueuse, mais précise, et il n'y aurait rien à redouter.

On est à 30, 40 ou 60 mètres du rivage. Si un bateau devait s'envaser, il s'arrêterait, c'est tout.

Pourtant, le jour même du retour des monstres des mers à Venise, le destin va en décider autrement. Au moment de s'arrimer au quai, le paquebot dérape sur son flanc droit. Les dégâts sont minimes: une passerelle est endommagée. Une enquête est ouverte par les gendarmes italiens, et pour les anti-paquebots, c'est la preuve que le risque est réel.

Le fait qu'il y ait eu un incident, montre que le comité anti-paquebots a eu raison d'émettre des doutes sur la sécurité.

Tous les arguments pour faire disparaître les paquebots de la carte postale de Venise, sont de peu de poids face aux enjeux économiques qu'ils représentent.

Supprimer les croisières coûterait 250 millions d'euros de recettes touristiques à la ville, et un quart de ses emplois serait supprimé, selon le port.

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