Vénézuela : violences et protestations contre la vie chère
2 fois moins que dans les années 80. Avec ces municipales, le PC joue un peu de sa survie. Voici la liste des 7 autres candidats aux municipales a St-Denis: 5 listes pour la gauche et 2 pour la droite.
La poursuite des violences au Venezuela. Pourquoi s'y intéresser ? Parce que sous la présidence de Hugo Chavez, le pays faisait figure de modèle économique alternatif dans le monde. Aujourd'hui, le dirigeant n'est plus là. Son successeur fait face à une fronde sans précédent. Les dernières manifestations ont fait 28 morts.
Une partie du pays proteste contre la vie chère.
Le panier de la ménagère aujourd'hui est d'environ 100 euros et le salaire minimum c'est 30 euros par mois. On est fatigués, fatigués par.
Un gouvernement qui répond par la force. Ces vidéos en témoignent. Les affrontements ont fait au moins 30 morts. La répression correspond à un régime sans pitié : nationalisation, expropriation d'entreprises privées. Chavez mort il y a un an en avait fait la base de sa politique. Nicolas Maduro, son successeur au pouvoir, va encore plus loin.
J'ordonne le pillage des produits et l'application des prix justes.
Une campagne de pillage ordonnée par un président qui estime les prix trop élevés. Les patrons ont été arrêtés pour spéculation jugée dangereuse.
lmaginez que le président Hollande ait des problèmes avec sa popularité qu'il s'installe en face des Galeries Lafayette et dise que les propriétaires sont des voleurs et qu'il ordonne qu'on ouvre les portes et vende les produits à 30% du prix. Sa popularité remonterait aussitôt. C'est ce qui s'est passé.
Le nombre d'entreprises privées a diminué de moitié. Elles ne peuvent plus importer leurs marchandises de l'étranger à cause de la monnaie dévaluée. Elle vaut 10 fois moins qu'il y a six mois par rapport à l'euros. Dans les supermarchés, la nourriture commence à manquer.
Fini la friture, il n'y a plus d'huile.
Le pays ne produit ni blé ni farine et les importations sont trop chères.
Nous sommés désespérés. L'économie est détruite. Un employé qui gagne un euro par jour, le salaire minimum, aurait besoin de 1.500 années de travail pour acheter un appartement.
Le Venezuela est profondément divisé. Les étudiants, classes moyennes et supérieurs veulent le changement. Les plus pauvres, eux, continuent de soutenir le pouvoir en place.
Ils soutiennent le gouvernement car ils profitent d'avantages uniques au monde. Ici, dans le plus grand supermarché de Caracas, nationalisé, subventionné à 100% par l'Etat. Imaginez un Carrefour ou Auchan où les prix seraient 70% moins chers qu'ailleurs. Ceux qui y ont droit n'ont donc pas d'intérêt à ce que cela change.
La viande me coûte 2 euros le kilo. Ailleurs, ce serait trois fois plus cher. C'est grâce à notre président.
Les caisses du gouvernement ne pourront pas supporter ces aides très longtemps. Le Venezuela devrait vivre dans l'opulence car il détient les premières réserves de pétrole au monde.
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