Comment les antennes de France Télévisions gèrent-elles la présence des marques lors d'un événement comme les Jeux olympiques 2024 ?
Pascal Golomer, directeur délégué des sports, chargé de l'éditorial à France Télévisions, est en première ligne pour la diffusion et le traitement des Jeux olympiques et paralympiques sur les antennes de France Télévisions. Il explique : "Nous sommes évidemment ravis et fiers à France Télévisions de diffuser les Jeux olympiques et paralympiques de Paris. C'est l'un des événements sportifs les plus regardés au monde, avec des enjeux commerciaux considérables pour les marques qui ont signé des contrats de partenariat à prix d'or avec les organisateurs."
"Alors, comment faisons-nous en tant que journaliste pour diffuser, pour proposer, pour couvrir ces événements, sans faire de la publicité pour ces marques ?"
Pascal Golomerdirecteur délégué des sports
Et de détailler : "Vous ne le savez peut-être pas, mais les Jeux olympiques et paralympiques ne proposent aucune marque à l'intérieur des enceintes. Vous ne verrez que les anneaux olympiques et les agitos paralympiques – c'est le symbole des Jeux paralympiques – et la marque Paris 2024. A la fin des épreuves, lorsque les sportifs sont interviewés, il n'y aura pas de panneau avec un ensemble de logos, comme vous le voyez, sur des matchs de football ou de rugby. Là encore, uniquement la marque Paris 2024, les anneaux et les agitos."
Les sponsors habituels des sportifs "devront patienter"
Concernant les vêtements des sportifs, ces derniers "ne peuvent porter qu'une seule marque sur leurs vêtements", à savoir "celle qui a signé un contrat de partenariat avec leur comité national olympique". Les sponsors qui ont l'habitude d'être visibles à d'autres occasions sportives devront passer leur tour : "Impossible pour les sponsors qui les suivent toute l'année d'être présents. Ils devront patienter jusqu'après les Jeux."
Cette restriction publicitaire n'est pas forcément plus simple pour les journalistes, précise Pascal Golomer : "Cela complique un peu le travail des journalistes, parce qu'habituellement, on peut présenter plusieurs sportifs dans un reportage, qui ont chacun leurs marques. Cela nous évite d'être accusés de publicité clandestine."
"Cette fois, il faudra être vigilant, éviter les gros plans, éviter évidemment les mentions à l'antenne des marques. Éviter aussi que certains sportifs arrivent sur un plateau de télévision en mettant une casquette au dernier moment avec un énorme logo. C'est déjà arrivé."
Pascal Golomerdirecteur délégué des sports
"C'est à nous d'être vigilants et de maîtriser notre direct", conclut-il.
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