Un an de présidence... vue de Cannes
Notre rendez-vous du dimanche soir, avec le regard des Français sur l'actualité. A Cannes, le jour de l'ouverture du Festival, la France est en récession et la météo en dépression.
Cannes, travelling sous la pluie, un mercredi de mai. Le festival commence, Les badauds traquent un morceau de rêve, une poussière d'étoile. Une réalisatrice japonaise sourit, elle est membre du jury. Steven Spielberg trébuche. Anne-Marie et Christian viennent de Montluçon (Allier) pour la 27e fois.
Moi j'ai Nicole Kidman.
Nous sommes retraités mais nous sommes inquiets aussi. Nous ne savons pas si nous allons continuer de percevoir nos retraites. Tout vas mal et il est question de les raboter.
Gatsby le magnifique en ouverture. L‘Amérique des années folles dans sa splendeur et ses illusions d'avant la grande dépression. Une femme en robe à palmes, une prof de français qui attend son idole.
Léonardo ! Cette année il n'y a pas beaucoup de monde avec la pluie.
La récession.
Non non on ne sent rien du tout.
Pour l'instant non.
Entre deux averses le public vole sa part de lumière, de diamants. Pendant les projections place à ceux qui oeuvrent dans l'ombre. Comme Amaury et Kevin, sommeliers d'un grand hôtel.
On est privilégiés, les touristes sont encore ici heureusement. L'envers du décor, quand les gens ont bu, il faut jeter les vides.
On ne voit pas les marches, fait chier.
Franck, Charlène et Hélène travaillent dans le cinéma.
C'est une arme anti-crise le cinéma.
Oui, je pense.
Oui clairement.
Le cinéma est un art, il n'y a pas besoin de gagner beaucoup d'argent pour voir des films même si ça coûte cher. Dans une bodega devant d'anciens enseignants ou ingénieurs, tous cinéphiles, plutôt de gauche.
Une récession provoquée par une politique d'austérité. Cette récession qui touche tous les pays de la zone euro. Je pourrais faire une comparaison, y compris avec l‘Allemagne.
Je l'ai trouvé décontracté et inspirant de la confiance.
C'est le François de l'an 2.
Il a un vrai programme, un vrai projet.
Retourner la courbe du chômage, et s'il avait raison ? Il reste encore 6 mois.
Chelsea bat Benfica, ça aussi c'est l‘Europe.
Moi, je suis pour la cohabitation, lui il n'y arrivera pas.
Y'a la crise hein.
Oui, il est mal tombé.
Il n'a pas de chance.
Moi, la crise, avec ma femme, ça fait 37 ans que ça dure. Des couples du monde entier montent les marches pour arriver au sommet. Une Anglaise fête son anniversaire. Japonaises et Américains savourent les débuts de la reprise.
Nous on est sorti de la récession, notre économie va beaucoup mieux.
C‘est pour ça qu'on s'est payé des vacances.
Vue plongeante sur d'autres vedettes de la croisette. Rencontre avec le seul baigneur.
On n'a rien remarqué, pas de trace de récession.
Vous n'avez pas senti la crise.
Non.
Et l'eau.
Elle est plus chaude qu'en Norvège.
Comme quoi, la France a quand même des atouts.
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