Ukraine : poursuite des affrontements
L.Delahousse: On part justement dans l'est de l'Ukraine notamment à Marioupol. C'est là-bas que les violences ont été les plus importantes. La tension y est toujours palpable, à la veille d'un référendum.
Devant l'hôtel de police de Marioupol, toujours de la fumée, stigmates des violents affrontements qui ont eu lieu hier entre l'armée ukrainienne et les militants pro-russes. Cet homme en a été le témoin. 2 de ses amis sont morts dans des circonstances qui restent confuses. Il accuse les soldats ukrainiens.
On n'était pas armés. On se bat juste avec des pneus qu'on brûle. On n'est pas d'accord avec le gouvernement. L'armée nous tire dessus. Nous sommes des citoyens, pas des soldats.
A quelques pas, la colère monte d'un cran. Un petit groupe se forme, composé de commerçants, de retraités, de civils que l'on sent à bout.
Il nous faut des armes. On doit en distribuer à la population. Nous devons absolument protéger nos enfants.
Après ce qui s'est passé hier, je vais prendre les armes et je vais aller tuer moi-même le président et le Premier ministre, et ça ira mieux.
La menace des armes face à l'impuissance des mots. Devant cette barricade, le dialogue impossible entre cette femme, qui arrive par la droite et qui défend l'unité de l'Ukraine, et s'adresse à ce militant pro-russe masqué.
Il faut qu'on se parle, il faut qu'on arrive à retrouver la paix.
Avec qui tu veux qu'on parle? Ils veulent juste nous tuer! Et pourquoi tu as bu.
Aucun signe d'apaisement. Les insurgés viennent de mettre le feu à ce blindé de l'armée ukrainienne qu'ils ont saisi hier. C'est dans ce climat extrêmement tendu que doit se tenir demain Ié référendum sur l'autodétermination de la région.
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