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Ukraine : le blocus en Crimée

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Article rédigé par franceinfo
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Ce gouvernement devrait d'abord obtenir le feu vert de Maïdan. C'est toute l'euphorie de la nouvelles Ukraine.

Le nouveau pouvoir doit composer avec la colère de son voisin russe. Vladimir Poutine a ordonné des manoeuvres militaires d'urgence, et en Crimée, région du sud majoritairement russophone, la population a mis en place un blocus pour se protéger des révolutionnaires.

Cette route conduit à Sébastopol. 30 km avant notre arrivée, un barrage filtrant. Visiblement, ce n'est pas un contrôle de police.

Tu viens de Kiev ? Tu as des armes dans ta voiture ? C'est bon, je le connais, laisse-le passer.

Armes en main, ces hommes disent être des militants prorusses. Chaque véhicule est suspect, les remorques sont fouillées.

T'as vu ce qui s'est passé à Kiev ? On ne veut pas ça ici.

Un blindé est là. Impossible de savoir à qui il appartient, d'où il vient. La préoccupation des habitants, c'est de défendre leur région contre ceux qui ont fait tomber le président lanoukovitch.

C'est pas à ceux qui ont pris le pouvoir de nous dire comment on va vivre. Si la Russie ne nous aide pas, on est prêts à mourir pour notre terre. On ne vivra pas sous la dictature des fascistes.

Leur région, la Crimée, est à 1.000 km de Kiev. Une République autonome rattachée à l'Ukraine, autrefois territoire soviétique. A Sébastopol, 75% des habitants sont d'origine russe. Certains aiment le faire savoir.

Coucou la France. je n'ai jamais voulu du passeport ukrainien, on nous l'a imposé de force.

Si on arrive à arrêter les nationalistes ici, l'Europe nous remerciera.

A Sébastopol, la Russie a une base navale et des navires de guerre. La Crimée est stratégique avec son ouverture sur la mer Noire. Moscou ne laissera jamais la situation se détériorer dans cette partie du pays.

A Sébastopol, capitale de Crimée, les deux camps s'affrontent. Pro-russes contre pro-européens. Des blessés sont évacués sous le regard d'un peuple divisé.

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