Ukraine : la perte de la Crimée ?
François Hollande a téléphoné à Vladimir Poutine. Le président de la République a indiqué que cette annexion serait, je cite, "inacceptable". Qu'y a-t-il vraiment derrière les discours officiels ? Bonsoir Etienne Leenhardt. Que va-t-on faire ? Que peut-on vraiment faire pour empêcher cette annexion.
Etienne Leenhardt : Les mots sont forts. François Hollande, Barack Obama qui envoie un bateau de l'US Navy en manoeuvre en mer Noire. L'OTAN qui fait voler ses avions AWACS au-dessus de la Pologne et de la Roumanie, comme pour dire au président russe V. Poutine : nous vous surveillons. La réalité, c'est que la Crimée est perdue pour l'Ukraine. C'est le président ukrainien par intérim lui-même qui disait ce matin qu'ils n'interviendraient pas militairement. Et personne n'imagine une seconde les Américains et les Européens se lancer à l'assaut des navires de guerre russes à Sébastopol, après le référendum en Crimée dimanche. Non, ces déclarations, ces menaces de sanctions économiques des Occidentau que Vladimir Poutine exaspère, elles ont deux objectifs: d'abord, sauver la face alors qu'ils sont mis devant le fait accompli. Ensuite, faire en sorte que ça s'arrête là, que le président russe comprenne qu'il ne peut aller au-delà de la Crimée dans ses rêves de reconquêtes territoriales en Ukraine.
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