Travailler à Paris, vivre ailleurs

Chaque jour, 1 millions de voitures prennent le périphérique.

Toujours à propos de circulation, ces chiffres de l'Insee. Le trajet moyen entre le domicile et le lieu de travail est en constante augmentation. Il était de 18 km, il y a 40 ans, il est aujourd'hui de 31 km. Pour beaucoup, c'est même devenu un style de vie. En région parisienne, par exemple, l'aspiration a travailler en ville et habiter a la campagne continue de faire des adeptes. La réalité est-elle conforme au rêve.

Il est 19h, sortie de bureau pour Charles. Et départ sur les chapeaux de roues pour son marathon de fin de journée: le retour à la maison, 1h30 de transport. 15 minutes de scooter à travers Paris pour la gare Montparnasse. Ensuite 50 min de train jusqu'en Eure-et-Loire, à 60 km de Paris. Depuis 6 ans, c'est son quotidien. Le choix est motivé par le prix de l'immobilier.

On louait a l'époque, les prix augmentaient. On cherchait a acheter pour constituer un petit capital. Et ne pas perdre l'argent dans un loyer. Du coup, on a cherche en banlieue ouest. On s'est éloignés en fonction des prix.

Coût du transport : 120 euros d'abonnement mensuel, intégralement pris en charge par sa société. Pendant le parcours, le jeune chef d'entreprise en profite pour décompresser.

C'est un moment où je peux regarder une série, écouter de la musique, penser à d'autres choses.

Urbains le jour, ruraux le soir, ils sont de plus en plus nombreux. On compte 100 000 nouveaux convertis chaque année.

Après 15 minutes de marche, au bout du chemin la récompense. Une maison de village, 800 m2 de jardin.

Mathieu, tu triches.

C'est les vacances, l'occasion d'une partie de foot. D'habitude, à cette heure-là, les gens dînent déjà.

On partage plus facilement des choses dehors, en plein air. Dans un appartement, il y a plus de contraintes.

Ici pour 1 400 euros de crédit mensuel, la famille vit dans 160 m2. A ce prix-là, elle en aurait à peine 60 à Paris. C'est ce qui a décide Celine, la femme de Charles.

L'etage des enfants avec une grande pièce de vie. On a 45 m2 rien que pour eux. On y passe beaucoup de temps ici. A Paris, on n'aurait jamais pu avoir ça. Ils ont beaucoup d'espace, ils sont très libres.

Un étage pour les enfants et un atelier de couture pour Céline. Elle avait quitté sans regrets son travail parisien. Elle en a profité pour créer sa micro-entreprise, un site Internet de vente de déguisements pour enfants.

J'ai besoin d'espace, c'est une très belle opportunité. Je ne suis pas sûre que je me serais lancée sans cet espace.

Ces jeunes parents ont appris à vivre autrement. La vie culturelle de la capitale leur manque beaucoup.

Tout n'est pas 100% positif. On est loin de Paris, de nos amis.

Malgré ces ombres au tableau, le jeune couple a trouve un équilibre auquel il n'est pas prêt de renoncer.

On s'est guéris du stress de la grande ville. Cela nous a apporté beaucoup de sérénité, de calmé et de tranquillité On n'a pas envie de repartir à Paris. ‘Non I.

Seuls les besoins scolaires de leurs enfants pourraient les faire bouger un jour. Mais ça, c'est pour plus tard, quand ils seront plus grands.