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Transports en commun : au fil de l'eau

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Article rédigé par franceinfo
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J. Bugier : Merci pour ces précisions. C'est la nouvelle alternative aux transports en commun : les navettes fluviales. Oubliez les embouteillages et les bus bondés. Sur l'eau, on se déplace plus vite, et de manière plus écologique. Le système se développe à vitesse grand V.

Paris, capitale des embouteillages. 63 heures coince en moyenne dans sa voiture par an. Même phénomène à Lyon, 46h de perdues. Idem à Bordeaux. Et si le point commun de ces villes, leurs fleuves, était la solution ? Prendre le bateau comme on prend le métro, Bordeaux en a fait le pari. Il est 8h, ce matin-là. Un catamaran flambant neuf file sur la Garonne. Voici le nouveau transport en commun qui vient d'être inauguré. Fini le tramway pour se rendre au travail.

Je vais gagner du temps, prendre du temps pour respirer avant d'aller au travail.

En plein air et sans pollution, le catamaran rejoint les 2 rives en moins de 5 minutes. Un service qui revient cher à l'agglomération : 100.000 euros rien que pour l'acquisition d'un bateau.

Le déficit ne sera pas plus élevé que pour.

Le déficit ne sera pas élevé que pour certaines lignes de bus.

C'est coûteux : la ville de Nantes le sait bien. Elle a fait ce choix il y a quelques années. Le service est en déficit de 500.000 euros par an. Question d'image. Pratique, écologique, et pour les passagers, la navette peut être plus rapide que la voiture.

On va directement dans le centre-ville de Nantes.

En combien de temps.

En voiture, on met 45 minutes. Ici, ça ne dure que 10 minutes.

Jacques est un fidèle. Il emprunte tous les jours ce bateau pour se rendre au travail.

J'ai quelques collègues sur Paris, et je les nargue de temps en temps. Ils prennent le RER, moi je prend le bateau pour aller travailler.

La capitale y réfléchit. Le potentiel de la Seine est énorme. Une artère de plusieurs kilomètres de long et parfois, de 100m de large. Actuellement, le fleuve est utilisé pour transporter des marchandises ou les touristes. Il y a bien eu l'expérience de ces navettes jusqu'en 2011. Mais il a fallu abandonner, faute de passagers. Le projet est mal accueilli par les autres compagnies.

On est en concurrence avec des dizaines de compagnies privées de bateaux, qui voient d'un très mauvais oeil arriver un service public de transport de passagers.

Reconquérir le fleuve, où jadis s‘affairaient de nombreux Parisiens, c'est un défi. S'il voit le jour, le projet coûtera plusieurs dizaines de millions d'euros.

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