Tour de France 2022 : Marc Madiot monte au créneau après les critiques sur l'arrosage des routes
"Si on avait affaire à des animaux, on ne se poserait pas la question pour les mettre dans de bonnes conditions", a déclaré lundi le patron de la formation Groupama-FDJ.
"Je trouve décevant qu'on prête si peu d'intérêt au bien-être des coureurs." Le patron de l'équipe Groupama-FDJ, Marc Madiot, s'est élevé lundi 18 juillet contre les critiques parues sur les réseaux sociaux au sujet de l'arrosage des routes avant le passage des coureurs du Tour de France en période de forte chaleur.
Les coureurs "méritent un peu plus de considération et de respect", a-t-il réagi, interrogé par l'AFP. "Je ne comprends même pas qu'on pose la question. Si on avait affaire à des animaux, on ne se poserait pas la question pour les mettre dans de bonnes conditions", a-t-il ajouté en rappelant que l'arrosage des routes mobilise une quantité d'eau limitée.
Environ 300 litres d'eau
Cette technique est utilisée depuis plusieurs décennies pour éviter les plaques de goudron fondu qui pourraient être dangereuses pour la course. Le "monsieur Route" de l'Assemblée des départements de France, André Bancala, a précisé que l'arrosage de la route du Tour dimanche par le camion ouvreur, appelé "Gros Léon", avait demandé au total 300 litres d'eau. Cette quantité correspond à l'équivalent de trois baignoires, selon un comparatif de l'AFP, et bien en dessous des 10 000 litres d'eau prévus par l'organisation.
"Depuis le départ du Tour, nous sommes intervenus dans trois étapes pour ce motif, a ajouté André Bancala. Gros Léon peut contenir 2 000 litres d'eau et, à une semaine de l'arrivée, les cuves sont encore remplies à moitié".
Des mesures anti-chaleur ?
Marc Madiot a également évoqué l'avenir du Tour et des courses cyclistes. Il suggère notamment que des mesures anti-chaleur soient envisagées pour le bien-être des coureurs en raison de l'augmentation des températures. Le directeur général de la Groupama-FDJ a évoqué plusieurs pistes, comme une modification de l'horaire des courses ou encore l'aménagement des parcours avec "des points d'arrosage pour les coureurs".
"C'est la première fois que je rencontre des situations aussi périlleuses", a affirmé le patron de l'équipe française, qui a couru son premier Tour en 1982. "Il est clair qu'on ne pourra pas enchaîner les journées comme celle d'hier [dimanche]. On peut le faire une fois mais pas le réaliser au quotidien. Cela mérite réflexion", a-t-il conclu.
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