Tour de France 2022 : la montée Jalabert en guise de dessert à Mende, Pogacar attendu, des puncheurs gâtés... La 14e étape en questions
Les coureurs partent de Saint-Etienne, samedi, en direction de la Lozère et de Mende, ascension où il se passe toujours quelque chose sur le Tour de France.
Ses pourcentages font froid dans le dos. L'arrivée à Mende (Lozère) et sa côte de la Croix neuve, aussi nommée "montée Jalabert", sera à coup sûr l'une des attractions de ce Tour de France, samedi 16 juillet. Sa dureté conclut une 14e étape déjà bien usante avec quatre ascensions de troisième catégorie. En bref, un gros programme attend le peloton de la Grande Boucle, et le général pourrait même s'en trouver bousculé.
Quel est le profil de l'étape ?
Il n'y aura qu'une seule portion de plat tout au long des 192,5 kilomètres qui séparent Saint-Etienne (Loire), à Mende. Pour le reste, le schéma des montagnes russes correspond bien à ce que doivent samedi endurer les coureurs sous des températures caniculaires. La côte de Saint-Just-Malmont (7,7 km à 3,9%) se présente après seulement six kilomètres, puis le peloton doit se diriger vers une autre difficulté de troisième catégorie avec la côte de Châtaignier (2,6 km à 7,3%).
Le sprint intermédiaire d'Yssingeaux précède une partie plus calme d'environ 30 kilomètres. Une longue bosse emmène dans la foulée les coureurs au Bouchet-Saint-Nicolas et ils ne cesseront ensuite de grimper, entre la côte de Grandrieu (6,3 km à 4,1%) et celle de la Fage (4,2 km à 6%) avant de descendre vers Mende. C'est à la sortie de la cité occitane que débutera la terrible côte de la Croix Neuve, ou "Montée Jalabert" (3 km à 10,2%) qui devrait décider de l'homme victorieux sur cette 14e étape avant l'arrivée à l'aérodrome.
Qui peut se montrer sur cette étape ?
Avec la fatigue accumulée et la rudesse des trois kilomètres à plus de 10% dans la montée de Mende, les meilleurs grimpeurs ou les puncheurs en grande forme devraient s'illustrer dans le final. Si Julian Alaphilippe, absent, aurait adoré ce type de profil qui sied à ses capacités, un champion comme Tadej Pogacar (UAE Team Emirates), qui aime les forts pourcentages, doit avoir des idées derrière la tête pour tenter de renverser le maillot jaune, Jonas Vingegaard (Jumbo-Visma), qui a moins de références sur de telles bosses.
Du côté des Français, Romain Bardet (Team DSM) et David Gaudu (Groupama-FDJ) se sont déjà illustrés sur ce style d'ascension. Par ailleurs, les puncheurs qui savent encaisser la distance comme Dylan Teuns (Bahrain Victorious), vainqueur de la Flèche wallonne, ou encore Bauke Mollema (Trek-Segafredo), ont peut-être leur mot à dire.
Pourquoi Mende peut rebattre les cartes au général ?
A chaque fois que le peloton du Tour de France est arrivé sur l'aérodrome de Mende, le classement général a évolué. Si les écarts ont rarement été colossaux, ils ont existé et, lors des deux derniers passages, le maillot jaune s'est à chaque fois rassuré sur les terribles pentes de la "Montée Jalabert". En 2018, Geraint Thomas a seulement été devancé de huit secondes par Primoz Roglic mais a repris du temps sur Egan Bernal ou encore Mikel Landa.
En 2015, Christopher Froome a dominé la fin de l'ascension et a seulement été accroché par Nairo Quintana. Mais le Britannique a repris 19 secondes à Alberto Contador et 40 à Tejay van Garderen. Quelques années plus tôt, en 2010, Andy Schleck, maillot jaune sur ses épaules, avait, lui, concédé dix secondes à son rival Alberto Contador. Cette année, les leaders seront donc, encore une fois, scrutés et certains pourraient perdre quelques précieuses secondes.
Quels sont les horaires ?
Midi : début de la retransmission sur France 2 et france.tv
12h15 : départ fictif
12h30 : départ réel
17h05 : arrivée prévue à Mende
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