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Tour de France 2022 : "C'est incroyable qu'il n'y ait pas eu plus de chutes", souffle un coureur face à l'afflux de spectateurs au Danemark

Les foules se pressent sur les étapes danoises du Tour de France pour acclamer les cyclistes et les encourager. Au mépris parfois des règles de sécurité, ce qui fait craindre aux coureurs de nombreuses chutes.

Article rédigé par Nicolas Peronnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les cyclistes français Pierre Rolland et Cyril Barthe, de l’équipe B&B Hotels-KTM, lors d'une échappée dans la deuxième étape du Tour de France au Danemark. (MARCO BERTORELLO / AFP)

Partout, les bords de route sont noirs de monde. Les podiums au départ et à l'arrivée ont à s'y méprendre des allures de concert : l'escapade danoise du Tour de France est, en terme d'engouement, une victoire populaire

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Une ambiance que plusieurs coureurs ont salué sur les réseaux sociaux. "Aujourd'hui, j'ai fait du vélo dans un stade de 200 kilomètres. Fou !", écrit ainsi Pierre Rolland sur Twitter quand le jeune coureur français Matis Louvel dit avoir après l'étape "plus mal aux oreilles qu'aux jambes".

Seul le Yorkshire, en 2014 en Angleterre, rivalise dans la mémoire de notre consultant cyclisme, Jean-François Bernard : "Tout au long de la route, c'est gavé de spectateurs. C'est assez hallucinant. Le moindre endroit où on est, il y a du monde partout, partout, partout. Ça fait plaisir à voir."

"Ça passe vraiment à rien"

La fièvre du Tour de France a donc gagné le Danemark. Mais difficile pour les coureurs d'en profiter dans un peloton toujours plus nerveux. La foule, c'est surtout pour les équipes un paramètre de plus à gérer, selon le leader de la Groupama-FDJ, David Gaudu.

"Tous les spectateurs ne se rendent pas compte de la vitesse à laquelle on arrive ou de nos mouvements de course. Beaucoup sont sur la route. Des fois, ça passe vraiment à rien."

David Gaudu (Groupama-FDJ)

à franceinfo

"L'an passé, se souvient le cycliste français, il y a eu des chutes à cause de ça. Là, aujourd'hui, c'est peut-être un miracle qu'il n'y ait pas eu de chute." Et effectivement, la cohabitation entre le peloton et le public a déclenché l'an dernier une polémique : en Bretagne, une spectatrice prise par l'ambiance effervescente avait fait chuter le peloton avec sa pancarte.

"Il y a tellement de risques sur le Tour"

Au Danemark, le souvenir est encore dans tous les esprits, reconnaît Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën). Il confie s'être fait quelques frayeurs lors de la deuxième étape du Tour samedi 2 juillet. L'ambiance "était complètement dingue, raconte-t-il. C'est dur de faire abstraction de ça, mais il faut presque parce qu'il y a tellement de tension et tellement de risques sur le Tour. Il faut bien regarder la route devant nous."

"Ils ne voient pas souvent passer le Tour de France et je suis content qu'il n'y ait pas eu plus de chutes avec le nombre de spectateurs qu'il y avait, des enfants à éviter un peu partout, des fois des fauteuils.C'est incroyable que ça n'ait pas plus chuté. Les coureurs ont été très attentifs."

Benoît Cosnefroy (AG2R Citroën)

à franceinfo

Attentifs, les coureurs devront l'être encore aujourd'hui pour le troisième et dernier acte du Tour de France au Danemark. Le belge Wout Van Aert s'élancera avec le maillot jaune dans une étape promise aux sprinters entre Velje et Sonderborg.

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