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Tour de France 2022 : bidons par dizaines, glace sur la nuque et menthe poivrée, les "techniques" du peloton pour éviter la canicule

Tout au long des 192,5 kilomètres entre Saint-Etienne et Mende, samedi, pour la 14e étape, les cyclistes vont tout faire pour éviter le redouté "coup de chaud". 

Article rédigé par Nicolas Peronnet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le cycliste Primoz Roglic, de la Jumbo-Visma, tente de se rafrîchir avec son bidon d'eau, lors de la 11e étape du Tour de France 2022. (MARCO BERTORELLO / AFP)

En laissant les Alpes derrière lui, le peloton du Tour de France va pourtant se heurter rapidement à d'autres difficultés. Romain Bardet le confiait jeudi 14 juillet, après avoir perdu deux places au classement général, à l'arrivée de la douzième étape : "Ce n'était pas une super journée pour moi. J'ai eu un coup de chaud dans l'Alpe d'Huez, j'ai commencé à avoir des frissons. J'avais les jambes dures après hier, mais surtout il faisait très très chaud aujourd'hui. J'ai dû traîner un peu pour arriver à bon port..."

>> Tour de France 2022 : du répit après les Alpes, une nouvelle occasion pour les baroudeurs... La 13e étape en questions

Et pourtant, ce n'était qu'un avant-goût : les fortes chaleurs annoncées dans les vallées iséroises, le Rhône puis la Loire, la route vers Saint-Etienne s'annoncent bouillantes. Et ce ne sera qu'un avant-goût des prochains jours : plus de 40 degrés sont attendus localement, la semaine prochaine sur les routes de la Grande Boucle.

Mais qu'à cela ne tienne : chacun à ses petits trucs pour rester au frais. En quinze ans de carrière, Pierre Rolland en a expérimenté plus d'un : "Je suis un spécialiste de la glace dans la nuque !, sourit le coureur de B&B Hotels-KTM. Elle va fondre tout doucement et tu vas rester mouillé quasi toute la journée avec cette petite fraîcheur, avec l'air qu'on déplace. Ca, c'est ma technique pour essayer de refroidir le moteur. Et puis, il y a aussi peu de menthe poivrée sur les pieds, quand on les arrose, c'est plus frais", assure-t-il.

La plus grosse crainte du Tour, c'est la déshydratation. Lorsque le mercure s'approche des 40 degrés, elle peut frapper sans prévenir, explique le Nordiste Adrien Petit. "Heureusement qu'on a pas mal d'assistants au bord de la route pour pouvoir se ravitailler le plus souvent possible. C'est à peu près entre dix et douze bidons par coureur, donc ça représente quelques litres..." souffle-t-il. 

Éviter le coup de chaud pour éloigner le risque de défaillance : l'acclimatation fait aussi partie intégrante aujourd'hui de la préparation du Tour. De plus en plus de coureurs anticipent en pédalant dans des saunas ou des chambres spécialement conçues pour la chaleur.

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