La direction de Total confirme 210 suppressions de postes à Carling, en Moselle
Cette restructuration sera réalisée sans licenciement, a annoncé la direction du géant pétrolier français.
D'ici à 2016, 210 des 554 emplois du site pétrochimique de Total à Carling (Moselle) seront supprimés. La direction a confirmé, mercredi 4 septembre, cette information, donnée par la CFDT un peu plus tôt dans la journée. Cette restructuration sera réalisée sans licenciement, a assuré la direction du géant pétrolier français. Elle illustre les difficultés du secteur en Europe, avec une demande en baisse, une compétitivité érodée et une concurrence internationale accrue.
La Fédération CFDT Chimie-Energie a "condamné" ces suppressions de postes dans un communiqué. Elle a dénoncé "le manque d'anticipation et d'investissements de la part de la direction du groupe Total", qui a conduit, selon elle, le site "à se dégrader plus rapidement dans un contexte économique difficile".
Quels sont les postes qui seront supprimés ?
Quelque 150 départs à la retraite sont prévus dans les trois ans qui viennent, auxquels viendront s'ajouter 50 préretraites anticipées. Le projet pour Carling n'inclut "aucun licenciement" ni "mobilité forcée" (mutations contraintes) pour les ouvriers et les techniciens, a indiqué la direction.
Pourquoi ces suppressions de postes ?
Lors d'un comité central d'entreprise (CCE) à Paris, le groupe a présenté aux syndicats un projet de fermeture "au cours du deuxième semestre 2015" de la principale installation du site, le vapocraqueur. En réalité, l'arrêt du vapocraqueur, qui transforme le naphta pétrolier en dérivés pétrochimiques, correspond à la suppression de 320 postes sur le site. Mais les investissements et l'ouverture de nouvelles activités permettront de créer 110 postes, limitant les réductions d'emplois à 210, a précisé le groupe.
Total emploie actuellement environ 3 000 personnes dans la pétrochimie en France, pour des effectifs nationaux de 16 000 salariés dans sa branche raffinage chimie. Un premier vapocraqueur avait été arrêté sur le site de Carling, en 2008.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.