Technologie : les robots 3D
On connaissait les imprimantes 3D. Voici maintenant le robot sculpteur de pierre. Cette nouvelle technologie pourrait tout changer. En matière de statues, de moulures ou d'ornement, elle permet de diviser par 6 le temps de travail.
Pour réaliser jusqu'à présent la copie d'une colonne corinthienne, comme celle-ci, il fallait un mois et demi de travail à un sculpteur. Aujourd'hui, une semaine seulement suffit à ce robot tailleur de pierre Il est capable de créer toutes sortes de sculptures. Pour parvenir a ce résultat, il faut d'abord scanner l'oeuvre a copier, la numériser en 3D afin de la travailler sur l'ordinateur. Pour la modifier, voire la réparer, comme cette statue de Mars, le dieu de la guerre, dont le nez a été abîmé. Il faut programmer le bras du robot pour qu'il reproduise à l'identique la sculpture numérisée, ici, celle d'un chien.
L'outil va venir chercher le détail, creuser la pierre.
Le robot sculpteur sert avant tout a sauvegarder le patrimoine. A l'abbaye de Cluny, on a choisi cette technique, pour permettre au public de découvrir des oeuvres inaccessibles, comme cette réplique de saint Pierre, dont l'original est dans un musée aux Etats-Unis.
C'est une copie de qualité muséographique très intéressante, car le visiteur n'a pas accès a l'original qui est outre-Atlantique.
Pour parvenir à une telle perfection, la machine ne suffit pas : la main de l'homme reste indispensable. Un sculpteur intervient toujours après le travail du robot. Lui seul est capable de donner vie à l'oeuvre d'art.
Tout ce qui donne la partie vivante d'un visage, ce sont les ombres, les creux, etc. Je viens apporter la partie sensuelle à la pierre.
Les musées, les bâtiments historiques, ne sont pas les seuls à s'approprier cette technologie. Ceux qui en ont les moyens peuvent s'offrir une réplique de ce pot ornemental ou de cette statue.
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