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"Talent des cités" : l'exemple de Reda Smatti

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Article rédigé par franceinfo
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Un témoignage en forme d'encouragement pour tous ceux qui pensent qu'on peut s'élever, créer et entreprendre malgré des conditions de départ défavorables. Il s'appelle Reda Smatti, il a 38 ans, 4 enfants. Il est originaire de la cité de La Villeneuve à Echirolles. Il n'a pas connu de grande école ni d'université. Il vient d'obtenir un prix national "Talent des cités". Voici comment il a pu créer et faire vivre son entreprise de nettoyage.

C'est un geste banal mais pour lui, c'est plus qu'un coup de chiffon. Voici Reda Smatti, Talent des cités 2013. Chaque jour, il frotte et balaie avec soin et passion. Son expérience de gardiennage dans sa cité a forge sa conviction.

Améliorer le quotidien des gens, trouver des parties communes propres. Là, on a un sentiment de bien-être.

A 38 ans, il a fait un pari : réussir dans son quartier natal. Un emprunt pour acheter une voiture et le voici chef d'une entreprise de nettoyage. Ici, la moitié des 1.

25 ans est au chômage. Il espère montrer l'exemple aux plus jeunes.

Ils sont tout le temps là à tenir le quartier, à squatter. Si on ne montre pas d'images positives, de changement, les choses ne bougeraient pas. Je me bats pour que ça bouge.

Pas simple pour ce père de 4 enfants. A la maison, il prend sa part de tâches ménagères. Ce jour-là, après la vaisselle, il a quelque chose à montrer.

Aujourd'hui, ils sont rencompensés.

Le clan Smatti découvre ce film, tourné au Sénat.

Je m'appelle Reda Smatti, j'ai 38 ans. Je travaille sur l'agglomération grenebloise.

Le jeune patron a remporté le concours national qui récompense une initiative dans les quartiers populaires.

On a toujours moins de chance quand on est issu des quartiers. On a moins de mains tendues, moins de connaissances. Avoir un réseau demande beaucoup de sociabilité.

L'ancien éducateur de quartier intervient dans des lieux où il n'y a parfois plus grand-monde. Mais aussi dans des résidences neuves. Son sens du détail et de la communication a séduit son banquier et le jury du concours. A la clé : 9 000 euros pour le projet d'une vie.

J'ai envie de m'investir dans les quartiers, faire de l'économie solidaire. J'ai envie de montrer qu'on peut faire quelque chose. Il fallait juste que le déclic soit là. Dès que je l'ai eu, je me suis lance.

Demain, avec de nouveaux contrats, il espère faire embaucher d'autres bras pour faire briller son quartier.

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