Syrie : volte-face britannique

Une majorité de députés s'oppose a la participation de la Grande-Bretagne à une intervention militaire en Syrie. On n'avait pas vu un tel revers au parlement depuis plus de 50 ans. Le spectre de l'Irak est encore présent.

Oui 272 voix, Non 285 voix. La Chambre des communes rejette la motion de frappe militaire, une gifle pour le Premier ministre.

lL est clair que le parlement, reflétant l'opinion des citoyens, ne veut pas d'action militaire de notre pays. J'ai bien reçu le message et le gouvernement agira en conséquence.

Toute la journée d'hier, David Cameron a tenté de convaincre, assurant que cette campagne serait courte, et sans motivation cachée, guidée par la morale. Les députés ne prennent pas ses promesses pour argent comptant.

Je refuse de soutenir le Premier ministre. Quand vous déclenchez des actions qui vont entraîner la mort, vous devez avoir des faits établis et avérés.

Les Britanniques n'ont toujours pas digéré un mensonge politique, quand le Royaume-Uni avait suivi les Américains en Irak sur la base de fausses preuves.

J'ai grandi avec la guerre en Irak. Il faut profiter des leçons du passé.

Le parlement britannique se réunira a nouveau dans quelques jours si la situation évolue et si les preuves sont apportées. Le camouflet infligé au Premier ministre laissera des traces. Le Premier ministre est humilié selon la presse britannique.