Cet article date de plus de dix ans.

Syrie : retour à la vie à Damas

Publié
vidéo : 38min
Ce replay n'est plus disponible.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Il y a 3 ans, commençaient les manifestations et la répression en Syrie, qui allait déboucher sur une guerre civile. Anniversaire marqué par les succès militaires de Bachar el-Assad. Voici des images très surprenantes. Aujourd'hui, la vie commence même à reprendre son cours à Damas. On peine à se croire dans un pays en guerre.

Un peu de douceurs pour oublier la guerre. Chocolat, vanille, fraises enrobées de cacahuètes. Chez le glacier le plus célèbre de la vieille ville, on se presse jusque tard dans la nuit. inconcevable il y a encore quelques mois, lorsque les habitants se réfugiaient chez eux avant le coucher du soleil.

La vie doit continuer ! Nous, les Syriens, sommes de bons vivants. On aime plaisanter, manger, se promener.

Flâner en soirée dans le souk est à nouveau possible. Ces derniers mois, l'armée syrienne a repoussé les combats en périphérie de la vieille ville. Malgré l'heure tardive, on vient, en famille, faire le plein de sensations fortes dans ce parc d'attractions. Ou encore s'attarder dans les cafés de la ville jusqu'à 2h du matin.

On commence à s'ennuyer, il faut qu'on sorte à nouveau.

Salem, le patron, est considéré comme le patron de la nuit à Damas où il possède plusieurs établissements.

Avant, il y avait un ou deux attentats par semaine. Les gens avaient peur de sortir.

Direction la boîte de nuit la plus sélect.

Toutes ces voitures garées là c'est pour ma boîte.

Le DJ y joue les grands tubes internationaux. Les verres se remplissent d'alcool. Très vite, la clientèle n'est pas très à l'aise, à l'idée d'être filmée aussi insouciante. Les interviews se font à l'extérieur.

La situation est tendue et délicate dans notre pays. Alors, il faut qu'on se change les idées, qu'on retrouve un peu de joie.

Vous songez aux gens qui meurent à Alep en ce moment-même.

Bien sûr ! Si vous croyez qu'on est heureux, vous vous trompez. On n'est pas heureux, on essaie juste de se sentir en vie.

Divertir les gens, sa façon à lui de combattre. Faire croire l'espace d'une soirée que la guerre n'est qu'un mauvais souvenir. Alors que les bombardements font rage à quelques kilomètres de là.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.