Syrie : dans un camp de réfugiés

Merci Maryse. L'une de nos équipes a pu entrer en Syrie, à quelques pas de la frontière turque. Là-bas, des centaines de milliers de réfugiés syriens sont installés dans des camps. Comment vivent-ils les événements.

Ces famille syriennes quittent leur pays en guerre pour la Turquie. De l'autre côté du poste-frontière, d'autres supplient pour obtenir le précieux laisser-passer. La panique gagne ces réfugiés après les dernières attaques chimiques.

On a très peur des gaz, on n'a pas de masques ni de protections.

Depuis des mois, ils vivent dans ce camp, plusieurs fois bombardé par le régime. Il fait plus de 40 degrés sous les tentes. La plupart ne semblent plus croire en rien. La perspective de frappes occidentales provoque parfois la méfiance.

S'il y a des frappes, nous sommes obligés de les suivre, parce que nous sommes désespérés. Il y a une coalition de la Chine, de la Russie et de l'Iran contre nous, alors on accepte la main tendue mais pas les arrière-pensées.

L'Amerique veut juste frapper des bases d'aI-Qaida chez nous.

L'opinion est répandue ici. De nombreux groupes jihadistes radicaux se sont implantés dans le nord de la Syrie. Ce médecin redoute que les frappes entraînent un risque supplémentaire.

Si les frappes affaiblissent le régime, je suis d'accord. Mais si le but est de détruire les groupes jihadistes qui vivent au milieu de la population, on va se faire bombarder de tous les côtés.

Après deux ans et demi de guerre civile, les Syriens qui partent craignent des représailles du régime après d'éventuelles.