Une finale Cuba - Brésil, la France onzième
Défaits en 1990 par l'Italie à Rio de Janeiro, les Cubains atteignent pour la deuxième fois de l'histoire de la compétition la finale du championnat du monde. Vainqueurs de la Ligue mondiale en 1998, ils espèrent mettre la main sur le trophée le plus prestigieux après avoir gagné leur place en finale au terme d'un match palpitant. Pourtant très malmenés, les Cubains ont su renverser la situation face aux Serbes grâce à trois contres dans le tie-break final où ils étaient menés 13-11. Plus jeune joueur du tournoi, Wilfredo Leon et ses 17 ans, a donné du fil à retordre à ses adversaires, tout comme la solide défense cubaine.
Les joueurs de Orlando Samuel ont notamment défendu quatre balles de quatrième set face à la Serbie, et confirment une fois de plus qu'ils ont les nerfs solides, eux qui avaient déjà connu quelques sueurs froides lors du match précédent contre la Bulgarie, également gagné au tie-break, après avoir été menés deux sets à un. Face à la Serbie, les pronostics ne les donnaient pourtant pas favoris, car ils avaient été battus par la Serbie à huit reprises lors de leurs dix dernières rencontres, comme par exemple lors du duel pour la troisième place de la dernière Ligue mondiale et même au deuxième tour de ce Mondial.
Si la finale semble promise aux Brésiliens qui, même diminués à la passe, smashent un cran au-dessus de la concurrence, sur le plan technique surtout, Cuba représente le type d'équipe qui peut les faire descendre sur terre avec ses athlétiques et jeunes joueurs, tous capables d'enflammer un match. Ultra physiques, ils en ont donné la preuve au premier tour de ce Mondial où ils ont battu (3-2) le Brésil avant que celui-ci ne fasse tout pour les éviter au troisième tour, en faisant exprès de perdre contre la Bulgarie. Visiblement, le Brésil redoute le caractère imprévisible des Cubains et le talent du phénomène Wilfredo Leon qui réussit l'improbable exploit d'être, à 17 ans, le plus jeune joueur du tournoi tout en étant un des plus décisifs.
Pour sa part, la France termine à la onzième place après sa victoire (3-1) sur l'Espagne en match de classement. Si ce succès permet aux Bleus de finir sur une bonne note, il ne leur évite pas le pire bilan dans un grand championnat - JO, Mondial et Euro - depuis leur onzième place aux jeux Olympiques de Barcelone en 1992. Sixièmes du précédent Championnat du monde en 2006, troisièmes en 2002, les Français payent une deuxième semaine catastrophique lors de laquelle ils ont perdu, avec la blessure de Rouzier et le renvoi de Ngapeth, tout le bénéfice de leur excellent début de tournoi. Deux larges défaites contre les Etats-Unis et l'Italie au troisième tour leur ont barré l'accès des demi-finales et ils ont encore sombré vendredi lors de leur premier match de classement face à la République tchèque (3-0).
Réactions
Philippe Blain (sélectionneur de l'équipe de France): "C'était important de finir sur une victoire. On a mis de la qualité de jeu ce soir. Ce Mondial a été pénible car on a fini par le jouer en dehors du terrain. La blessure d'Antonin Rouzier nous a fortement handicapés. Ce que nous apprend aussi ce Mondial c'est la structuration indispensable de notre communication externe, une organisation qui permette de faire face. J'ai lu des aberrations sur le fait qu'on faisait porter le chapeau au joueur exclu. On s'est qualifiés pour le troisième tour, c'était l'objectif important. Il n'y a personne de complètement responsable mais un comportement."
Oliver Kieffer (capitaine de l'équipe de France): "Ca fait du bien de terminer sur une bonne note. On était un peu au bout mais on a tout de même pris un peu de plaisir. On a retrouvé un peu de gaîté dans le groupe malgré la fatigue générale. C'est un échec à analyser tous ensemble. J'ai très mal vécu les Jeux d'Athènes un peu pour les mêmes raisons où le groupe s'était aussi effrité mais ici la différence, c'est qu'on a montré une France à deux visages. Il faudra aussi retenir notre premier tour."
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