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Un volleyeur cubain autorisé à signer à l'étranger

Le Cubain Javier Jimenez est devenu le premier volleyeur de l'île communiste à signer pour un club professionnel étranger avec l'assentiment des autorités de l'île, a rapporté mardi un média local.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2min
 

Le joueur de 25 ans, membre de l'équipe nationale, a signé avec le club  grec du PAOK Salonique "pour renforcer l'attaque de l'équipe, dans le cadre  d'un accord avec la Fédération cubaine", a annoncé le portail internet  d'informations Cubadebate. Javier Jimenez, 1,98 m, devient ainsi le troisième Cubain à porter les  couleurs de ce club, actuellement deuxième du championnat de Grèce, après  Freddy Brooks et Yasser Romero, qui avaient dû déserter l'île communiste à leur  époque pour porter ces couleurs.

Depuis 13 ans, plus d'une cinquantaine de volleyeurs et volleyeuses cubains  ont fui leur pays, attirés par les contrats mirobolants proposés par les clubs  italiens, turcs ou russes. Parmi ces pépites ayant cédé aux sirènes de l'ouest figurent notamment  Osmany Juantorena (vainqueur de la Ligue des champions en 2010 et 2011 avec le  club italien de Trente), Robertlandy Simon (Plaisance, Italie), Wilfredo Leon  (VK Zenit Kazan, Russie) ou Raidel Hierrezuelo (Halkank Ankara, Turquie).

Pour tenter de juguler cette fuite de talents, le président Raul Castro a  annoncé il y a trois ans une augmentation des salaires et des primes des  athlètes locaux, revenant pour la première fois sur l'interdiction du  professionnalisme sportif décrété en 1961. Mais ces sommes, qui atteignent au  maximum quelques centaines de dollars (une manne toutefois dans un pays où le  salaire moyen est de 20 dollars), restent bien dérisoires face aux salaires  versés à l'étranger.

Il a donc été contraint voici quelques mois d'autoriser pour la première  fois une poignée de joueurs de baseball à s'engager dans des clubs étrangers,  notamment au Mexique et au Japon. L'échec récent de la sélection aux derniers Championnats du monde de volley  en Pologne (12e après des finales en 1990 et 2010), a probablement incité les  autorités à élargir cette mesure aux volleyeurs.

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