La France s'offre les champions du monde et retrouve la finale de la Ligue mondiale
Un exploit de plus pour les hommes de Laurent Tillie. Ils étaient arrivés invaincus dans le Final Six de la Ligue mondiale. Pour fêter leur retour dans l'élite de la Ligue mondiale, ils avaient battu le Brésil (3-1) à Rio de Janeiro, devant un public local médusé. La qualification acquise en demi-finale malgré la défaite contre les Etats-Unis avait ouvert le chemin d'une possible revanche contre la Pologne. L'année dernière, en Pologne, ce sont les hommes de l'ancien Bleu Stéphane Antiga d'atteindre la finale du championnat du monde.
Si les Américains avaient mis fin à une série de 15 victoires consécutives, elle n'avait pas mis les Français à terre ou dans le doute. Pendant deux sets, les Français ont été solides. Menés par les Polonais en début de match, ils ont su prendre les devants au bon moment (18-16), autour d'Antonin Rouzier et Earvin Ngapeth en attaque. Alors que la Pologne recollait à (20-19), le premier concluait d'un smash une action alors qu'un smash aux 3m du deuxième avait été contré (21-19). Puis Ngapeth était en défense pour ramener une balle et permettre à Rouzier de passer en attaque (22-19), provoquant un temps-mort de Stéphane Antigua, l'entraîneur de la Pologne. Mais c'est un troisième larron, Mory Sidibé, qui trouvait la brèche pour la première balle de set (24-22). Et sur la deuxième, Rouzier délivrait les siens après 28 minutes (25-22).
Un tie-break irrespirable
Dans le deuxième set, les hommes de Laurent Tillie faisaient la course en tête du début à la fin. Mais l'avantage de (19-14), se réduisait comme peau de chagrin (21-19). Et à (24-23), Ngapeth sortait un fabulon contre salvateur pour donner un avantage majeur de deux sets à zéro. Mais les Polonais ne sont pas champions du monde pour rien. Ils réagissaient en décrochant le troisième set (25-19), avant d'égaliser à (2-2) sur un service dans le filet de Nicolas Maréchal (25-22). Tout était donc à refaire pour les Bleus, et surtout, la dynamique était clairement à l'avantage des Polonais. Oui mais voilà, cette équipe de France a, en plus du talent, du mental. Elle prenait donc les devants. Et sur une attaque de Kurek, le meilleur joueur adverse, Earvin Ngapeth sortait un énorme contre, avant d'enlacer son coach. Mais cette embellie était de courte durée, car, sur un smash nettement dehors de Lafitte, la Pologne égalisait à (10-10). L'ambiance devenait encore plus électrique.
Fautif sur l'action précédente, Franck Lafitte se "rattrapait" en réalisant deux contres consécutifs monstrueux (12-10). La victoire semblait proche à (13-10), puis à (14-12), mais encore une fois, les Polonais revenaient, en contrant notamment Ngapeth sur la deuxième balle de match. Mais le leader de cette équipe de France n'est pas homme à se résigner. Il revenait devant le fil, mais cette fois poussait le ballon au-dessus du contre adverse (15-14). Mais les Polonais effaçaient cette nouvelle occasion de conclure. C'est l'autre fleuron offensif, Rouzier, qui était alors mis sur orbite pour une quatrième balle de match. Et cette fois, tout seul au contre, Ngapeth contrait magnifiquement son vis-à-vis. L'explosion de joie était colossale. Mais les arbitres examinaient un long moment les images, pour détecter une possible faute. En vain. Une deuxième explosion de joie pouvait alors se dérouler à Rio.
La France retrouve la finale de la Ligue mondiale. Ce sera face aux Serbes,n, médaillés de bronze à l'Euro-2013, et qui disputeront leur troisième finale de Ligue mondiale, sans l'avoir jamais emporté. Dimanche, il y aura donc un nouveau vainqueur du trophée. La Team Yavbou a bien l'intention d'en sortir vainqueur, et aligner une 17e victoire lors de ses 18 derniers matches.
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Réactions
Laurent Tillie (entraîneur de l'équipe de France): "Hier (après la défaite vendredi contre les Etats-Unis), on a beaucoup discuté, on a recentré deux-trois détails techniques. Après, on était très contents d'être en demi-finales et on voulait jouer notre match à fond. Mentalement, on était plus frais, on les a pris à la gorge. On a gagné sur l'énergie, sur l'envie, avec les gestes importants aux moments importants. (Sur la finale) La Serbie est une grande nation du volley, ils étaient 3e au dernier Euro, on les a battus au Mondial, ils ont des joueurs de grand talent. Il ne faut pas se monter la tête, notre 4e place au championnat du monde nous oblige à comprendre qu'on a un statut, un niveau de jeu. Cela a déjà été réalisé dans les années précédentes (finale de Ligue mondiale en 2006), mais on a l'espoir de commencer un cycle important."
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