Yann Eliès à l'assaut d'un Vendée Globe... virtuel
Tout auréolé de sa victoire sur la Solitaire du Figaro, Yann Eliès reprend la mer... virtuellement. Yann Eliès, 38 ans, est le skipper du bateau France Info lors du Vendée Globe virtuel qui débute samedi, comme le vrai, mais qui se court devant son écran. " Je n'ai jamais participé à une course virtuelle " , confie-t-il. " Généralement je suis sur l'eau " . Il dit avoir accepté par défi. Pour s'amuser, aussi. " Ca va me forcer à suivre la course d'encore plus près. "
Avec, forcément, une pointe de frustration... S'il ne participe pas au Vendée Globe cette année, c'est parce qu'il n'a pas trouvé le sponsor - la crise est partout, jusque dans le sport. Un bateau sur le Vendée Globe, ça coûte très cher : en comptant l'année de préparation qui précède, il faut bien trois millions d'euros. En comparaison, une participation à la Solitaire du Figaro - la régate qu'il a enfin remportée cette été - ne coûte "que" 150.000 euros.
Dommage, donc, pour ce Vendée Globe. Il aurait bien aimé y aller. Pour conjurer le mauvais sort : l'édition 2008 lui a laissé un goût amer. Le 18 décembre 2008, son bateau s'encastre dans un mur d'eau. Yann Eliès est à la proue, en train de manoeuvrer. Il bascule par-dessus bord, ne doit la vie qu'à son harnais. Son fémur est cassé ; il réussit tout de même à rejoindre sa cabine, et attend les secours pendant 48 heures. Une fois sauvé, il lui faudra réapprendre à marcher, à se déplacer. Et à naviguer...
Depuis, il y a eu la victoire dans la Solitaire du Figaro. Et maintenant ? Des projets, Yann Eliès n'en manque pas. Outre ce Vendée Globe virtuel, il aspire à changer de support. Dans sa ligne de mire, la prochaine Route du Rhum, en multicoques. Avant, pourquoi pas, un bateau au Vendée Globe, édition 2016 ?
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