Vendée Globe : "Je vois Charlie Dalin par la fenêtre", s’enthousiasme Yoann Richomme, leader provisoire de la 10e édition
"Je vois Charlie Dalin par la fenêtre", s'est enthousiasmé Yoann Richomme, samedi 30 novembre, sur franceinfo. Le skippeur de l'Imoca Paprec Arkéa est le leader provisoire de la 10e édition du Vendée Globe, mais son avance est courte sur Charlie Dalin, un rival avec qui "il navigue depuis 20 ans". "Je tourne la tête par la fenêtre et il est là, à deux milles", s'exclame tout sourire Yoann Richomme.
Le navigateur a pris la première place de cette course en solitaire et sans assistance juste après le cap de Bonne Espérance (Afrique du Sud), samedi peu avant 4 heures (heure française). Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), qui menait la flotte depuis le 22 novembre, le suit donc de près. Il y a aussi Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) qui est aussi à moins d'une dizaine de milles du leader. La course est donc serrée en ce 20e jour du Vendée Globe. "C'est sûr que c'est plaisant, c'est mieux que de faire juste une petite promenade tout seul pour des gens comme nous qui aiment bien la compétition".
"C'est mon premier océan Indien"
"C'est mon premier océan Indien", rappelle le double vainqueur de la Solitaire du Figaro et de la Route du Rhum (en Class40). "On a un grand soleil, on va passer une belle après-midi. Par contre, je sais que dans quatre ou cinq jours, ça ne va pas être la même", avance Yoann Richomme. "On va avoir une grosse dépression au niveau des Kerguelen (îles australes et antarctiques françaises) et là ça va changer la donne".
Les skippeurs filent dans les mers du sud, au bord de la zone d'exclusion arctique. "Il y a une barrière virtuelle sur la carte à laquelle on n'a pas le droit de pénétrer parce qu'il y a des risques de rencontrer des morceaux de glace ou des icebergs", décrit le skippeur originaire de Fréjus. "Par contre, stratégiquement, parfois, il faut s'en rapprocher à moins d'un kilomètre".
"C'est dur d'être seul à bord"
Au niveau du moral, Yoann Richomme va mieux, après une première partie de course en Atlantique compliquée à certains moments. "J'ai eu du mal, surtout la troisième semaine", reconnaît-il, "quand on a fait un sprint de l'Atlantique Sud, les conditions étaient ingrates". "C'est dur d'être seul à bord, ça ne me faisait pas trop marrer. Là, j'ai l'impression d'avoir pris le pli. Je me plais bien seul, mais je suis pas mal connecté avec la terre et j'échange pas mal de messages avec les copains."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.