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Vendée Globe - Charlie Dalin : "Le maître mot, c'est l'adaptation"

Tout le Sport accompagne sa préparation depuis l’été dernier et la mise à l’eau d’Apivia, l’un des 8 bateaux neufs du prochain Vendée Globe. Un monocoque bien né, vainqueur cet automne de la Transat Jacques Vabre. Première course, première victoire pour Charlie Dalin. Le skipper havrais sera bien plus que l’un des 16 débutants au départ du prochain Vendée Globe. Son bateau est à Lorient, bien au chaud. Lui est en famille à Concarneau. Ciré sur le dos, ou presque…
Article rédigé par Gael Robic
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3min
 

Charlie, la Fédération Française de Voile interdit toute navigation jusqu’au 5 mai minimum. Le 6, au cas où, vous serez sur l’eau ?
Charlie Dalin :
"On avait prévu de naviguer tôt dans la saison, avec une mise à l’eau le 25 mars. Notre programme initial prévoyait notre participation aux deux transats avant le Vendée. La classe IMOCA travaille beaucoup pour organiser au moins une course, cet été si possible. Personnellement, nous sommes prêts à aller sur l’eau." 

L’hiver a été plutôt tranquille du côté de Lorient ?
CD :
"L’avantage, c’est qu’on s’est mis au sec très tôt, début décembre, dès mon retour en solitaire du Brésil. On n’a pas fait grand-chose au chantier. Pas de réparations majeures, de soucis de structure, rien. C’était surtout une révision et de l’optimisation. Avec Yann (Eliès, son co-skipper), on avait eu un léger "dégât des eaux" la première nuit de la Transat. On a eu un peu de boulot d’étanchéité ! On en a profité pour faire quelques modifications. Pour le reste, on verra à la mise à l’eau" (Rires ! Pour en savoir plus sur une nouvelle version de foils, il va falloir patienter !). 

A moins de 200 jours du départ, vous êtes déjà pleinement concentré sur le Vendée ?  
CD :
"Je ne suis pas du genre à me tourner les pouces. Le Vendée Globe, je continue à y penser ! J’échange beaucoup avec Antoine Carraz, le directeur technique du team Apivia. Je fais pas mal de météo, je travaille la nutrition, les questions d’avitaillement. Question sommeil en revanche, il va falloir reprogrammer quelques séances de travail."

"Je me donne à 100%, pour être prêt à partir le 8 novembre"

Personnellement, vous adaptez forcément votre préparation ? 
CD :
"A la maison, je n’ai pas encore d’école à gérer, juste les siestes ! Je fais beaucoup de sport : avec le Pôle (le Pôle Finistère course au large de Port-La-Fôret, dont sont issus les 4 derniers vainqueurs du Vendée Globe), on a deux séances par semaine avec un physio, qui nous corrige à distance. J’ai aussi investi récemment dans une colonne de winch à domicile. Je ne pensais pas si bien faire ! Il faudrait que je me pose et que je calcule à combien d’envois de voiles ça correspond, c’est plus que sur un Vendée Globe ! Je me donne à 100%, pour être prêt à partir le 8 novembre. Le maître mot, c’est l’adaptation."

Pourriez-vous partir autour du monde sans avoir fait une course cette saison ? 
CD :
"On pourrait partir sans course au préalable, pourquoi pas. Ce n’est pas rédhibitoire, car on a pas mal naviguer la saison dernière. Le bateau est déjà qualifié pour le Vendée, moi aussi. Avec les sessions d’entraînement envisagées à Port-La-Fôret, on serait capable d’y aller. Mais une course reste l’idéal, c’est toujours bien de pouvoir se tester en conditions réelles."

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