Vendée Globe : le directeur de la course se réjouit du suspense "incroyable" à quelques jours de l'arrivée
À trois jours de l'arrivée estimée, Louis Burton vient de passer devant Charlie Dalin, en tête de la course. Selon Jacques Caraës, il est impossible de prédire le nom du vainqueur, les skippers ont tous "des soucis techniques".
"C'est une arrivée inédite" qui se profile mercredi 27 janvier sur le Vendée Globe réagit dimanche sur franceinfo Jacques Caraës, le directeur de la course alors que la bataille en tête fait rage entre Louis Burton, qui vient de passer devant Charlie Dalin à quelques jours de l'arrivée. "On n'aurait jamais pu imaginer ça au départ d'avoir autant de bateaux si proches de la ligne d'arrivée et aussi groupés", s'enthousiasme-t-il. "C'est quelque chose d'incroyable !"
"Ils ont tous des soucis techniques"
"Tout est encore possible", affirme Jacques Caraës d'autant que les marins "ont des options différentes". "Il y a des stratégies liées à l'usure des bateaux. Certains n'ont plus de foils [des appendices latéraux élevant la coque au-dessus de l’eau et permettant d'atteindre de grandes vitesses] d'un côté, d'autres ont perdu des voiles", précise-t-il.
"Ils ont tous des soucis techniques après il y a un peu d'intox entre eux, ils ne veulent pas tout dévoiler", à leurs adversaires, "on ne sait pas tout. Donc c'est l'arrivée des bateaux au ponton d'arrivée qui permettra de connaître leur véritable état", ajoute Jacques Caraës. Difficile, dans ces circonstances, de donner une date précise d'arrivée, mais les premiers skippers sont attendus au mieux mercredi à la mi-journée. "Avant c'est peu probable", explique le directeur de la course, sauf si l'un des concurrents bénéficie de conditions météo très favorables.
Le sauvetage de Kevin Escoffier pourrait changer le classement
Autre incertitude, celui qui passera la ligne d'arrivée le premier ne sera pas nécessairement le vainqueur de l'épreuve car plusieurs marins vont bénéficier de bonifications en temps liées au sauvetage de Kevin Escoffier. Et l'Allemand Boris Hermann, actuel 3e "est à l'affut, avec une route médiane entre Louis Burton et Charlie Dalin, indique Jacques Caraës. Il est toujours placé, un tout petit peu en retrait et sa bonification d'heures" (6 heures) pourrait en faire le véritable vainqueur. "Ce sont les valeurs du sport de porter assistance à personne en danger, je crois qu'on est dans un cas complètement inédit et c'est pour ça qu'on ne peut pas dire quel sera le podium de cette 9e édition", estime le directeur du Vendée Globe.
Seul regret, pour Jacques Caraës, en raison des contraintes sanitaires liées à l'épidémie de Covid-19, les marins ne pourront pas être accueillis comme il se doit aux Sables-d'Olonne. "Mais on va faire le maximum de ce que l'on peut avec les règles pour fêter ces marins et ce serait dommage qu'ils n'aient pas une réception à hauteur de l'exploit", promet le directeur de course.
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