De Broc : "C'est mon dernier Vendée Globe"
Il a coupé la ligne à 18h12, heure française, bouclant son tour du monde en 92 jours 5 heures 10 minutes et 14 secondes, mais en raison d'une pénalité de 12 heures infligée dimanche par le jury de la course pour avoir déplombé un de ses deux bidons d'eau de secours destinés à la survie, son temps officiel est de 92 jours, 17 heures, 10 minutes et 14 secondes. Pour sa troisième participation au Vendée Globe, le skipper de 52 ans a réussi pour la première fois à boucler la course après deux précédents échecs et termine à 14 jours 14 heures, 53 minutes et 34 secondes de François Gabart, vainqueur de l'épreuve. Une réussite d'autant plus belle pour lui qu'il était parti pour cette édition 2012/2013 vingt heures après les autres concurrents : victime d'une collision avec un bateau d'assistance quelques minutes avant le départ, il avait réparé le trou dans sa coque avant de prendre la course.
Il décide de... raccrocher
Il est entré dimanche dans le chenal des Sables d'Olonne sous un déluge de pluie, avec des bourrasques de vent impressionnantes, mais visiblement très ému de l'accueil qui lui était réservé. "J'ai du mal à réaliser que c'est fini. C'était un challenge extrêmement difficile à relever", a-t-il déclaré. "C'est mon dernier Vendée Globe", a annoncé en riant le skipper quimpérois devant le public nombreux qui l'attendait sur le parvis du village d'arrivée.
Pour cette édition "tout s'est décidé le 21 janvier 2012, et en très peu de temps on a monté ce projet", a rappelé le skipper. "Mon objectif, depuis ma première participation, il y a 20 ans, était de finir. Du coup, après le départ j'ai eu trop longtemps dans la tête l'esprit de conservation de mon bateau, et non l'esprit de compétition. Quand j'ai vu les jeunes loups partir comme des furieux, je me suis demandé ce que je venais faire là-dedans", a-t-il expliqué. Sur l'ancien Brit Air avec lequel Armel Le Cléac'h avait terminé 2e du Vendée Globe 2008-2009, Bertrand de Broc a néanmoins réussi une très belle remontée de l'Atlantique (2e temps du Cap Horn à l'Équateur, derrière François Gabart, et 3e temps du Cap Horn aux Sables), qui lui permet de ne mettre qu'un peu plus de trois jours de plus que son ancien propriétaire pour boucler son tour du monde.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.