Vendée Globe : 20 skippers au départ de "l'Everest des mers"

Le Vendée Globe, " c'est la course ultime, une course de légende " - c'est l'organisateur qui parle, pas forcément très objectif. N'empêche... Une course qui ne part que tous les quatre ans a largement le temps d'alimenter tous les fantasmes. 

Le Vendée Globe, c'est donc un tour du monde par les trois caps (Bonne Espérance, Leeuwin, Horn) en solitaire, sans escale et sans assistance. La route théorique fait un peu plus de 24.000 milles, 45.000 kilomètres, à parcourir sur une coque de noix - tout le monde est logé à la même enseigne, un monocoque de 60 pieds (18,28 mètres). En théorie le parcours est libre ; sauf que pour éviter de passer trop près des icebergs, dans le grand Sud, neuf "portes de glace" ont été fixées - il est interdit aux skippers de passer au sud.

Le record à battre est détenu depuis le dernier Vendée Globe par Michel Desjoyeaux en un peu plus de 84 jours (84 jours, 3 heures, 9 minutes précisément), très loin des 109 jours de Titouan Lamazou, en 1990. D'autant que Desjoyeaux a parcouru 28.303 milles, et Lamazou 25.485 milles...

Un plateau relevé

Ne participe pas au Vendée Globe qui veut : si le plus difficile est bien aujourd'hui de trouver un sponsor, les organisateurs de la course, eux, exigent une préparation adhoc - pour éviter les drames qui ont endeuillé la course par le passé : la noyade de Nigel Burgess en 1992, la disparition de Gerry Rouf en 1996.

Ce sont au final 20 marins qui vont affronter les éléments - la crise est passée par là : le précédent plateau, en 2008, affichait 30 partants. Cette année, face aux deux benjamins de la course, Louis Burton (27 ans) et François Gabart (29 ans), il y a quelques vieux loups de mer : un ancien gagnant, Vincent Riou (vainqueur en 2005, 3e en 2009) ; quelques multi-récidivistes, Mike Golding et Dominique Wavre, au départ de leur 4e Vendée Globe ; et une seule femme, Samantha Davies (4e en 2009).

Ces 20 marins totalisent ainsi 52 tours du monde, s'enthousiasme le directeur de course, Denis Horeau. Qui verrait bien un vainqueur cette fois en moins de 80 jours... Mais tout le monde en convient : la course s'annonce très, très ouverte.

La course est à suivre en direct sur le site officiel du Vendée Globe - classement actualisé cinq fois par jour, à 5h, 9h, 12h, 16h, 20h -, sur (avec le hashtag #VG2012) et Facebook. 
Les skippers feront eux aussi vivre leur quotidien, sur leur site Internet, leur compte twitter... Chaque bateau est également équipé - c'est une première, de trois caméras vidéos, deux mobiles et une fixe.

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