Transat Jacques-Vabre : un trio de tête au coude-à-coude au large de Madère, la tempête Ciaran maintient l'incertitude pour le départ des autres catégories
Un contraste saisissant. Alors que les bateaux de la Transat Jacques-Vabre restés à quai dans l'ouest de la France ont subi, au port, la tempête Ciaran qui sévit sur les côtes françaises jeudi 2 novembre, les trois Ultim en tête, partis dimanche, ont vu leur progression s'arrêter mercredi au large de Madère en raison d'une zone sans vent.
"En ce moment, vitesse maxi 5-6 noeuds (11 km/h), c'est beau mais ce n'est pas très efficace ! Je dirais que c'est paisible et tendu à la fois parce que là on ne sait pas bien ce qui va se passer quand tu traverses un truc comme ça", résume Charles Caudrelier, à la barre du Maxi Edmond de Rothschild.
Le vainqueur de l'édition 2021 et son binôme Erwan Israël sont pointés jeudi matin (7h04) au coude-à-coude avec le leader SVR-Lazartigue du duo François Gabart/Tom Laperche, qui le devance de 10,1 milles (18,7 km). Dans leur sillage, le Maxi Banque Populaire d'Armel Le Cléac'h et Sébastien Josse tente de garder le contact (17,8 milles soit 32.,9 km).
"Le vent vient vraiment de nous quitter, on est complètement arrêtés. C'était prévu depuis le départ, mais c'est vrai qu'il y a une répartition très inégale du vent dans l'hémisphère Nord : trop chez vous, pas assez pour nous", a remarqué François Gabart, qui menait la flotte depuis le départ jusqu'à cette zone de pétole (zone sans vent).
Départ encore reporté pour les Imoca
A l'issue d'une réunion entre les équipes et l'organisation jeudi en fin d'après-midi, la date de départ de ces monocoques du Vendée Globe a encore été repoussée. "La possibilité évoquée (mercredi) de voir s'élancer les Imoca dimanche est désormais exclue, notamment à cause du renforcement du vent de secteur ouest, très impactant au large du Havre", a expliqué le directeur de course Francis Le Goff.
L'organisation a précisé qu'elle travaillait désormais "sur un scénario de départ dont une première option serait mardi en tout début de matinée". "On est encore dans le flou. Pour les équipes c'est compliqué, mais il faut s'adapter", a résumé le skipper Paul Meilhat (Biotherm), rentré à Lorient pour se reposer. Abrités à la base nautique de Lorient, les Ocean Fifty et les Class 40, deux autres classes de bateaux engagés sur cette 16e Transat Jacques-Vabre, ont aussi été secoués toute la journée. Leur départ n'est pas prévu avant lundi inclus.
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