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Les Imoca lâchent les chevaux au nord des Açores

Dix sept, dix huit, voire dix neuf noeuds... Les Imoca de la Transat Jacques Vabre Le Havre-Itajai (Brésil) affolaient leurs speedos mercredi au nord des Açores, emmenés par Yann Elies/Charlie Dalin, talonnés par Vincent Riou/Sébastien Col et Armel Le Cléac'h/Erwan Tabarly.
Article rédigé par franceinfo
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Une sacrée bande d'énervés... En tête des luges modèle Vendée Globe avec une douzaine de milles d'avance sur Riou/Col en fin d'après-midi, Eliès/Dalin faisaient fumer l'étrave de leur monocoque de 18,28 m, Queguiner-Leucémie Espoir, dévalant l'Atlantique nord à plus de 17 noeuds dans un flux de nord-ouest d'environ 25 noeuds. Derrière, Riou/Col (PRB) marchaient un noeud plus vite, avec Le Cléac'h/Tabarly dans leur sillage, à plus de 19 noeuds. Chaud devant...

En fin d'après-midi, Eliès/Dalin étaient à moins de 400 milles des Açores, avec une belle bagarre en perspective au cours des prochaines heures. "A bord, ça bouge énormément, a déclaré Eliès. Impossible de tenir debout, il faut se déplacer à quatre pattes et faire attention à ne pas se blesser. Manger, dormir, regarder l'ordinateur, tout est compliqué". Dans ces conditions, difficile de mettre le nez sur les classements, pour surveiller ce que font les petits copains. Au point que les deux hommes n'avaient pas réalisé avoir pris la tête chez les Imoca.

Vol plané

"Nous sommes tellement à fond, que nous n'avons pas le temps de regarder les positions des autres bateaux, a expliqué Eliès. Nous pensions simplement être dans le bon paquet et nous espérions sortir en tête à un moment donné". Les conditions de vie à bord de ces cigares tout carbone restent très difficiles, voire dangereuses. "Charlie (Dalin) a fait un petit vol plané, de la table à carte, à la cloison sous le vent, a révélé Eliès. Mais il ne s'est pas blessé, il pète la forme! Il est en train de découvrir la navigation en 60 pieds, dans 30 à 40 noeuds de vent, et ça a l'air de lui plaire".

"Je me sens bien, a confirmé Dalin. Paradoxalement, quand ça cogne, j'ai hâte que ça faiblisse; et quand ça tombe, j'ai hâte que ça rentre à nouveau!" Un autre Imoca, Safran (Morgan Lagravière/Nicolas Lunven), est arrivé dans la nuit de mardi à mercredi à Brest, victime d'avaries multiples (fissures sur la coque à tribord, cloisons endommagées). L'équipe a sans surprise confirmé qu'elle abandonnait.

A la cape​

Hugo Boss, l'Imoca skippé par le Britannique Alex Thomson et l'Espagnol Guillermo Altadill, était pour sa part à la cape (à l'arrêt, ndlr) mercredi soir en raison de "problèmes techniques", selon la direction de course. Thomson/Altadill ont déclaré être confrontés à ces problèmes -qui n'ont pas été précisés- depuis 16h00 heure (17h00 GMT), ajoutant qu'ils tentaient de les solutionner. Hugo Boss est l'un des tout derniers monocoques Imoca (18,28 m) et a réalisé un superbe début de course, occupant la première place dans sa classe pendant près de 48 heures.

Dans la classe Ultime des maxi-multicoques (30 m), Thomas Coville/Jean-Luc Nélias (Sodebo) devançaient toujours François Gabart/Pascal Bidégorry (Macif) et Yves Le Blévec/Jean-Baptiste Le Vaillant (Actual). Sodebo et Macif longeaient la côte marocaine dans des vents d'une douzaine de noeuds et l'écart entre les deux plans VPLP n'était plus que d'une trentaine de milles à 16h30. Dans la catégorie des Class40, les "petits" monocoques de 12,20 m maxi, Nicolas Troussel/Corentin Horeau ont annoncé à la direction de course qu'ils se déroutaient sur Port-la-Forêt (Finistère), le port d'attache de leur bateau.

Le duo a indiqué avoir perdu l'usage de son pilote automatique dès le lendemain du départ, dimanche au Havre. Mercredi soir, après un peu plus de trois jours de mer, 35 bateaux étaient encore en course sur les 42 au départ (7 abandons toutes classes confondues). 

VIDEO: Encore de la casse sur la Transat Jacques Vabre

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