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Thomas Coville sur franceinfo : "C'est très facile d'impressionner les gens sur une chose qu'ils n'ont pas vécue"

Thomas Coville qui a battu le record du monde à la voile en solitaire et sans escale, en 49 jours, était l'invité du Clasico mardi sur franceinfo. Il est revenu sur son exploit et sur la façon dont le public l'avait perçu.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Thomas Coville, invité du Clasico sur franceinfo, mardi 3 janvier 2017. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Le skipper Thomas Coville a pulvérisé dimanche 25 décembre le record du tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance, en 49 jours, 3 heures et 7 minutes. Invité du Clasico sur franceinfo ce mardi, le Breton est revenu sur son exploit sans aucun triomphalisme : "C'est très facile d'impressionner les gens sur une chose qu'ils n'ont pas vécu et qui fait partie de l'imaginaire", a-t-il expliqué.

franceinfo : Deux semaines après votre record du monde, avez-vous touché terre, au sens propre comme au sens figuré ?

Thomas Coville : Oui, la vraie vie vous rattrape très vite. Et c'est bien comme ça ! Pendant 49 jours et 3 heures, vous êtes dans votre monde, vous êtes concentré sur l'instant. Et quand vous rentrez, la première chose qui frappe, c'est l'émotion que les gens ont ressentie et que vous n'aviez pas du tout perçue.

Dans un édito, le journal Le Parisien vous a notamment comparé à un "héros de la mythologie grecque". Qu'en pensez-vous ?

C'est disproportionné ! C'est très facile d'impressionner les gens sur une chose qu'ils n'ont pas vécue et qui fait partie de l'imaginaire. Or, la voile, c'est un sport d'équipe. Je suis mis en valeur aujourd'hui, mais c'est vraiment un sport mécanique où on met au point une machine, avec toute une équipe d'ingénieurs, de techniciens... Après, il y a effectivement la partie sportive. Mais moi je n'avais pas prévu de faire ce temps-là. Ce sont mes routeurs, Jean-Luc Nélias, Samantha Davies et Thierry Douillard, qui m'ont poussé dans mes retranchements.

C'était votre cinquième tentative. Ce défi était donc obsessionnel pour vous…

Oui et c'est le propre de tout athlète de défier l'impossible et de ne jamais lâcher. Je suis tombé de nombreuses fois (…) jusqu'à ce que je comprenne que je ne trouverais pas toutes les ressources uniquement en moi, mais aussi en l'autre. Et finalement, ce rayonnement que vous ressentez d'abord pour vous, quand vous gagnez, se répand sur les autres et sur votre entourage. Plus la victoire est grande et plus vous avez envie de la partager avec tout le monde.

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