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Jourdain, le jour d'avant

C'est samedi dans l'après-midi que Roland Jourdain devrait arriver à Pointe-à-Pitre. Le skipper de Veolia mène toujours la flotte des monocoques de 60 pieds et, sauf avarie, va s'imposer dans la catégorie IMOCA. Un bis repetita pour Bilou, déjà vainqueur en 2006. Michel Desjoyeaux continue lui de traîner sa misère en queue de peloton avec son tout nouveau Foncia. Drôle de sensation pour ce marin habitué des podiums.
Article rédigé par Xavier Richard
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Roland Jourdain sur Veolia Environnement (FRED TANNEAU / AFP)

A moins de 2 jours de l'arrivée, les 5 premiers de cette classe restent sur deux options radicales. Les deux bateaux de tête, Veolia Environnement et Brit Air (Armel Le Cleac'h), continuent de progresser avec un vent de face irrégulier (force 3) pour arriver en Guadeloupe par le nord. Les trois autres ont semble-t-il choisi une route directe, par l'ouest.
Ces options, cependant, risquent d'être de peu de valeur au vu des calmes qui vont, selon Météo Consult, s'installer dans la nuit de vendredi à samedi dans l'ouest d'Antigua et au nord-ouest de la Guadeloupe.

Ces conditions vont inévitablement ralentir la progression des concurrents. Les spécialistes ajoutent pudiquement que "la situation reste complexe" et qu'il faudra composer avec les régimes de brise et les calmes. Yann Guichard (4e), arrivé tard jeudi soir à la barre du trimaran Gitana XI, ne démentira pas, lui qui est resté englué plusieurs heures en vue de la ligne d'arrivée... Jourdain, alias Bilou, continue de faire la course en tête des IMOCA avec son "vieux" bateau, un plan Farr mis à l'eau en 2007 et loué pour l'année. A la barre de ce monocoque, celui de Sébastien Josse dans le dernier Vendée Globe, Jourdain domine depuis plusieurs jours la meute lancée à ses trousses. Si Eole ne lui joue pas des tours, Bilou, 46 ans, est bien placé pour remporter ce Rhum 2010, comme il l'avait fait en 2006 dans la même catégorie.

Reste le mystère Desjoyeaux, qui se traîne en queue de peloton avec son  Foncia flambant neuf, un plan VPLP-Verdier de dernière génération mis à l'eau il  est vrai seulement quelques semaines avant le départ de la course, le 31 octobre  à Saint-Malo. Septième et avant-dernier des IMOCA au pointage de 16h00 (Paris) vendredi,  Michel Desjoyeaux croisait à 538 milles (968 km) de Jourdain, un écart abyssal  pour le plus titré des coureurs océaniques français. Joint vendredi par radio, Desjoyeaux ne s'est pas étendu sur sa situation,  se bornant à expliquer qu'il "profite de ce bon moment", "dort beaucoup" et  pensait être "lundi matin au nord de la Guadeloupe".

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