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Le départ de la transat Jacques Vabre une nouvelle fois reporté

Pour la deuxième fois en deux jours, le départ de la course au large entre Le Havre et Itajai, au Brésil, a été repoussé en raison des mauvaises conditions de navigation dans la Manche. Devant les craintes exprimées par une grande partie des 88 skippers, l'organisation a décidé de faire un nouveau point jeudi prochain.... sans fixer de nouvelle date officielle pour le départ de cette 11e édition de la transat. 
Article rédigé par Antoine Krempf
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Radio France)

"Le départ de la transat Jacques Vabre est reporté au prochain créneau de météo favorable, qui pourrait être jeudi ". Manfred Ramspacher, le directeur sportif de la course, a donc officialisé ce dimanche soir un nouveau report du départ de la transat.

Cette décision fait suite aux nombreuses inquiétudes exprimées ces dernières heures au sein de la catégorie des monocoques de 12 mètres, beaucoup plus exposés aux mauvaises conditions de navigation. "On s'en doutait et on est plutôt satisfait. C'est une décision sage. C'est l'accumulation de dangers : le coup de vent, l'état de la mer, les cargos et les rochers. Aujourd'hui, on sait ce qu'on évite en ne partant pas ", explique le skipper de class40 Damien Rousseau. D'après les dernières prévisions, la flotte aurait essuyé des rafales de 50 noeuds, soit 90 km/h, et des creux de plus de sept mètres. 

►►► Vidéos : les doutes des skippers de la flotte

Les Imocas veulent y aller

Mais tous les marins engagés sur la transat ne sont pas d'accord avec la décision de la direction. Les Imoca, les grands monocoques de 18 mètres, auraient pu prendre la mer. "Je suis un peu surpris parce qu'on n'a été tenus au courant de rien. Si on me donne les contraintes de tout le monde, je veux bien comprendre mais on nous dit rien. On va pas aller à l'encontre de la direction de course. Nous, je pense que la flotte Imoca pouvait partir ", regrette Jérémie Beyou, skipper de Maître CoQ.

Une déception également présente chez Michel Desjoyeaux et François Gabart sur Twitter. 

Pour le skipper de class40 Jean-Edouard Criquioche, il s'agit surtout d'une stratégie pour "montrer ses muscles".

Pour autant, toute la flotte semble d'accord sur un point : l'organisation aurait dû prévenir plus tôt. "Il a fallu attendre 22 heures dimanche pour savoir qu'on ne part le lendemain alors que les conditions n'ont pas changé ces dernières heures ", regrette Jérémie Beyou. Un autre skipper était déjà au lit quand il a appris par un texto de l'organisation de la course qu'il ne partait pas le lendemain. 

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